samedi 26 juin 2010

Poitiers : libération immédiate des 5 de la la fête de la musique

Pour la libération immédiate des 5 de la la fête de la musique. Pour l’abandon des poursuites envers les 6 interpellés et envers Alain.

C’est une habitude bien établie dorénavant à Poitiers. A chaque manifestation, y compris festive, la police et la "Brigade anti-criminalité" provoquent, photographient, filment, harcèlent les jeunes militants pour réussir à en arrêter quelques uns à la fin. Pour faire du chiffre mais aussi et surtout pour isoler les militants et casser le mouvement social. C’est ce qui c’est encore passé lundi, à Poitiers. Ce fut une fête de la musique complètement morte parce qu’institutionnalisée, avec ses rues vides, ses rares concerts choisis, une présence policière massive :cocktail détonnant qui fait de Poitiers une ville tétanisée où règnent l’ennui et l’intimidation. Les policiers, sous la direction omniprésente de M. Papineau, directeur départemental de la sécurité publique (devenu célèbre pour attirer vers lui des petits objets aussi divers qu’une pile, un briquet, un caillou.., sans jamais être en rien blessé), n’ont pas lâché la quinzaine de têtes connues de certains jeunes militants. Jusqu’à ce qu’ils entendent, diront-ils, une menace et que, selon leurs déclarations, le même scénario se reproduise : une bouteille atterrisse aux pieds de M. Papineau. Résultat : 5 policiers « blessés » et 6 arrestations.

Nous mettons « blessés » entre guillemets car les syndicats de police se sont plaints que les policiers n’ont pas pu obtenir des ITT de la part du CHU, ce qui voudrait dire que ce n’était pas si grave qu’ils le prétendaient… Et comment se fait-il que sur 12 policiers sur-entraînés et dont c’est le métier, 5 se fassent « blesser » par 6 jeunes plutôt fluets dont 2 filles (des militants dont on a vu l’état physique bien amoché au tribunal) ? Manque d’entraînement ? Maladresse ? Désir de passer pour« victimes » ? Les policiers de la BAC, fragiles ? Qui veut croire à cette fable sinon le Préfet qui s’est empressé de porter plainte au nom de l’Etat et quelques personnes à l’affût du moindre fait divers.

Selon le Comité anti répression il ne s’agirait que de méthodes de répression policières des mouvements sociaux, méthodes déjà expérimentées dans les quartiers puis un peu partout : harcèlements, suivis de tabassages, d’arrestations, de gardes à vue prolongées et de procès. Que faisaient donc la police et la Bac à la fête de la musique, des heures durant ? N’étaient-ils pas là pour provoquer et en découdre ? Et le Maire n’était-il pas au courant de leur omni présence et de leurs projets ?

Comment donc les juges pourraient-ils encore faire confiance à M. Papineau, un homme qui fut, le 10 octobre, tout à la fois la victime, le témoin, celui qui arrête, celui qui interroge, celui qui enquête... l’homme orchestre de la répression quoi ! et tout cela sans l’ombre d’une seule preuve... Un talent rare qui devait être réutilisé ? Comment les juges ne s’apercevraient-ils pas que c’est cousu de fil blanc : plus de 30 policiers au procès mercredi 23 juin, 12 se portant partie civile, et le chef des RG présent. Et encore : un policier avec une attèle qui peine à faire semblant de boiter ? Sans oublier un commissaire Papineau sur son 31, faisant une entrée et une sortie spectaculaires ! Bref il ne manquait plus, comme le dira d’ailleurs une avocate, que la venue du Ministre de l’Intérieur, et la pièce du 10 octobre était rejouée. Farce sinistre.

Pourtant, les juges ne croient pas toujours aux fables de la BAC. Même si le parquet s’est pourvu en cassation, Nina a été relaxée, au début de l’année, sur demande de l’avocat général lui même. Tous les policiers ne semblent pas y croire non plus. Qui pouvait envoyer, il y a quelques mois, la note de M. Papineau - lettre étonnante et fort instructive dans laquelle il mettait en cause le Comité anti répression et la presse -, à cette même la presse locale sinon l’un des policiers destinataire ?

Outrage, rébellion et violence sont cités en chefs d’inculpation contre les 6 jeunes militants qui, heureusement, décident de ne pas accepter la comparution immédiate, ce sinistre outil de la justice pour annihiler toute possible défense. Le procès a donc été renvoyé au 8 juillet, mais, en attendant, cinq jeunes militants sont en détention provisoire à la prison de Vivonne et la dernière est placée sous contrôle judiciaire.

Que les forces de l’« ordre » se sentent aussi libres dans leurs façons d’agir n’est que la traduction d’un rapport de force en leur faveur. Grévistes, jeunes militants, sans papiers, "radicaux" en font les frais depuis trop longtemps. Plus que jamais nous appelons à ce que la peur change de camp.

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux appelle à un premier rassemblement en même temps que le rassemblement de soutien à Alain (convoqué le lendemain par la juge d’instruction du TGI de Paris pour « outrage ») lundi 28 juin à 18h devant le Palais de justice.

Liberté immédiate pour les 5 de la fête de la musique et abandon des poursuites !

Abandon des poursuites envers Alain !


Rendez-vous devant le Palais de Justice de Poitiers le 7 juillet à 18h et soutien le jour du procès le 8 Juillet à 16h.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux

mercredi 23 juin 2010

Manifestation à Nantes le 26 juin Pour les droits et libertés

Pour que les droits et les libertés soient effectifs !


La 4ème édition du Forum mondial des droits de l'Homme a lieu à Nantes du 28 juin au 1er juillet. A cette occasion, nous appelons à manifester le samedi 26 juin pour interpeller la société, les gouvernements et les élus.

Chaque jour un peu plus, les droits, les libertés sont attaqués, fragilisés, remis en cause, dans le monde, en France, à Nantes.


APPEL COMMUN à MANIFESTER

samedi 26 juin - 14h30 - Rendez-vous Place du Commerce





Appel commun


La reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
Les nations se sont déclarées résolues à favoriser le progrès social et de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande, ont proclamé leur foi dans l’égalité des droits des hommes et des femmes.

Tout individu a droit à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
Toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions.

La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement.

Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.
Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
Toute personne a droit à l’éducation.

Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, une organisation mondiale telle que les droits et libertés puissent y trouver plein effet.


Cet Appel commun est uniquement fait d’extraits du préambule et des articles 3, 13, 14, 18, 19, 21, 22, 23, 25, 26 et 28 de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme de 1948 - qui compte 30 articles.



A l’appel de : Collectif Droits pour l’Humanité, Collectif nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef, Collectif nantais droit à la santé et à la protection sociale pour tous et toutes, Collectif Enfants étrangers, Citoyens solidaires (CEECS-RESF), Collectif Romeurope agglomération nantaise, Collectif Uni-es Contre l’Immigration Jetable (UCIJ), Collectif Un logement pour tous et toutes,
Afrique Loire, Amnesty International, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF-Washma), Association France Palestine Solidarité (AFPS), ATTAC, Cimade, Droit au Logement (DAL), GASProm-ASTI de Nantes, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Pastorale des Migrants, Syndicat des Etudiants de Nantes (SEN)… liste en cours



contact : collectif[arobase]droits-pour-lhumanite.org



Le parcours de la manifestation sera jalonné d’étapes où pour chaque thème sera dénoncé l'écart entre l'affirmation des droits et des libertés et leur caractère effectif.


Place du Commerce

Lecture de l’Appel commun Pour que les droits et les libertés soient effectifs !

Place de « la Bourse »
La décision politique doit primer sur le pouvoir économique et financier et répondre à l'urgence climatique et à la justice sociale…


Place Royale rebaptisée Place des droits sociaux

Des personnes toujours plus nombreuses subissent la régression du droit au travail et à un revenu décent, du droit au logement, à la santé, à l’éducation, aux transports, à l’eau, à l’énergie, la culture...

Rue d’Orléans/cours des 50 Otages
La Défenseure des enfants est supprimée. C’est en France, dans le cinquième pays le plus riche du monde que 2,8 millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté...

Allée Flesselles
Arrêtez de rejeter les Roms ! La politique d'expulsion systématique sans solution de relogement dénie les démarches d'intégration, ne laisse aucune alternative et nie toute humanité...

Rue de la Paix/rue du Vieil Hôpital
Des évènements graves se déroulent dans les pays du Maghreb, Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie : arrestations arbitraires, procès inéquitables, condamnations lourdes et restrictions des libertés...

Rue de la Paix/Place du Change
Le droit international comme le droit de circulation, les résolutions de l’ONU pour une paix juste et durable restent lettre morte au Moyen Orient…

Rue de la Barillerie/cours des 50 Otages
Le droit d’asile est bafoué. Les familles, les salariés sans papiers et sans droit sont discriminés, pourchassés, enfermés dans les centres de rétention, expulsés...