samedi 24 décembre 2011

Déjà cinq semaines de détention « provisoire » pour les inculpé-e-s de Labège !

Déjà cinq semaines de détention « provisoire »
pour les inculpé-e-s de Labège !

Le 14 novembre dernier à Toulouse, une dizaine de personnes ont été interpellées au cours de la rafle menée par une centaine de gendarmes mobiles dans sept lieux d'habitation, et quatre d'entre elles sont depuis incarcérées à la maison d'arrêt de Muret.
Ils et elles sont, avec une autre jeune femme, poursuivis pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens » ;
« violence commise en réunion sans incapacité » ;
« dégradation ou détérioration du bien d'autrui commise en réunion ». Des chefs d'inculpation très lourds, au regard des faits qui leur sont imputés, et pour lesquels ils et elles nient toute participation – l'action réalisée à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Labège, le 5 juillet dernier, par une dizaine de personnes qui ont déversé des excréments sur des bureaux et des ordinateurs, et laissé sur les lieux des tracts dénonçant à juste titre l'accentuation de la répression à l'encontre des mineur-e-s.
Depuis, quatre des personnes inculpées demeurent ainsi détenues sans que l'on sache pour combien de temps encore, et alors que le soutien matériel (argent, livres, vêtements, courrier) qui leur avait aussitôt été apporté est resté bloqué en tout ou partie pendant des semaines, de façon à les couper du monde extérieur et à faire pression sur elles pour les faire craquer. Par ailleurs, des prélèvements de leur ADN ont été effectués contre leur gré pendant leur garde à vue – le refus qu'elles y ont toutes opposé leur vaudra un procès le 9 mai prochain –, et le tribunal prétexte attendre le résultat de ces prélèvements pour les maintenir en détention en se gardant d'avancer la moindre date concernant leur libération.

La situation des « inculpé-e-s de Labège » rejoint en fait celle de nombreuses autres personnes placées en détention « provisoire » dans diverses geôles françaises pendant des mois et des mois (dernièrement à Paris et à Nantes). Les innombrables lois sécuritaires votées depuis une dizaine d'années – et appliquées en particulier à l'encontre d'une certaine jeunesse criminalisée sous les étiquettes « ultra-gauche » ou « mouvance anarcho-autonome » – permettent en effet à l'Etat français de s'asseoir désormais en toute légalité sur la « présomption d'innocence » censée être à la base de sa justice, créant un véritable délit d'opinion dans un silence presque parfait.
La solidarité montrée aux personnes qui se trouvent jetées dans le collimateur policier et judiciaire fait de plus facilement l'objet d'une répression violente. D'imposantes forces de gendarmerie mobile ont par exemple encerclé la manifestation organisée à Toulouse le 17 décembre en soutien aux « inculpé-e-s de Labège » en voulant disperser brutalement ses quelque 200 participant-e-s après les avoir soumis-e-s à un contrôle d'identité.
Que cette manifestation ait malgré tout et heureusement pu se tenir un peu plus tard prouve combien il est important de ne plus laisser faire.

Libération et arrêt des poursuites
pour les « inculpé-e-s de Labège » et d'ailleurs !

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – antirep86@free.fr
Collectif liberté pour les inculpé.e.s du 15 novembre Toulouse : nonalepm@riseup.net
CODELIB (Comité de défense des libertés fondamentales contre les dérives sécuritaires) St-Nazaire : codelibsaintnazaire@gmail.com
Collectif Contre Les Abus Policiers, Bordeaux http://clap33.over-blog.com/
Caisse de solidarité Montpellier
Les amis de l'égalité, Blois, <lesamisdelegalite@free.fr>
Soif d'utopie - Tours -
Emancipation, tendance intersyndicale, http://www.emancipation.fr


Soutien financier pour les frais de justice et la cantine en prison : envoyez vos chèques
à l'ordre de « Maria », CAJ, c/o Canal Sud, 40 rue Alfred-Duméril, 31400 Toulouse.

dimanche 11 décembre 2011

Appel à un rassemblement de soutien aux raflé-e-s du 1er décembre et à tous les autres inculpé-e-s concernant des actions contre l'aéroport de NDDL et son monde.


Appel à un rassemblement de soutien aux raflé-e-s du 1er décembre et à tous les autres inculpé-e-s concernant des actions contre l'aéroport de NDDL et son monde.


Le jeudi 1er Décembre, à partir de 6h du matin, 6 opposant-e-s à l'aéroport de NDDL ont été raflés et placés en garde à vue suite à une plainte de Vinci (sur 15 personnes recherchés). La plainte concerne la dégradation extérieure d'un siège local de Vinci Construction le 20 Octobre 2011.

Pour plus de détails, voir l'article concernant l'action sur le site des occupant-e-s de la ZAD et la compilation de communiqués dénonçant la rafle.

Le simple jets d'oeufs de peinture et de fumier sur les vitres des bureaux de Vinci auraient coûté, selon la multinationale aux mains sales (pléonasme ?), plus de 40000 euros. Les dégâts que Vinci occasionnent sur l'environnement, sur la santé de ses ouvrier-ères, sur la vie de nos campagnes par leur bétonnage à grande échelle... ne se chiffrent pas. Mais combien coûte la misère qui en découle ?!

Les autorités publiques choisissent ainsi de défendre les intérêts de Vinci en déployant des moyens de répression dignes d'opération anti-terroristes ! La collusion des intérêts entre le privé et le public devient de plus en plus flagrante, comme le prouve l'ampleur de cette opération de répression, ainsi que les multiples arrestations en série qui se déroulent dans le 44 depuis quelques mois.

De plus, les inculpé-e-s sont en majorité issus du milieu paysan et sont clairement visés pour leur possible appui logistique, politique et humain à la lutte contre l'aéroport de NDDL. L'objectif des ces paysan-ne-s de défendre la terre trouve écho chez de nombreux/ses habitant-e-s, et l'on sent que que les autorité-e-s veulent bâillonner cette parole paysanne qui dérange !

Les inculpé-e-s ont donc décidé de dénoncer publiquement leur arrestation et l'ampleur des faits qui leur sont reprochés, en retournant sur les lieux de leur soi-disant "crime".

Vinci et les autorités locales doivent comprendre que leur tactique d'intimidation par la répression ne nous fait pas peur, qu'elle nous renforce au contraire dans notre détermination à ne rien lâcher !

Un point presse sera ainsi tenu :

devant le siège de Vinci constructions, rue des Meuniers, à Coueron à partir de 14h le jeudi 15 décembre.

A cette occasion, les inculpé-e-s et d'autres militant-e-s appellent à un rassemblement de soutien, qui vise aussi à soutenir tous/toutes les autres raflés et inculpé-e-s de ces dernières mois.

Montrons-leur que ne nous participons pas à leur jeu de la peur ! Ne nous terrons pas, ce serait leur faire plaisir !

Soyons plus déterminé-e-s que jamais à lutter contre le projet d'aéroport de NDDL et contre toute l'urbanisation qui détruit nos vies et nos capacités d'autonomie ! N'attendons pas qu'il soit trop tard !

Le terrorisme d'état ne passera pas !



Les raflé-e-s/inculpé-e-s du 1er décembre et des militant-e-s les soutenant.

Pour accéder au lieu de rassemblement : http://g.co/maps/w66ed


mercredi 7 décembre 2011

Solidarité avec les Inculpés de Notre dame des landes

NE LES LAISSONS PAS ÉCRASER LA LUTTE SOUS LES PROCÈS

En Loire-Atlantique le 1er décembre à 06 H du matin, la préfecture a lancé une rafle policière pour arrêter – ou tenter d'arrêter – sur les communes de Couëron, Chauvé et la ZAD de Notre-Dame-des-Landes onze personnes engagées dans la lutte contre le projet d'aéroport. En fin de journée cinq personnes étaient inculpées de « dégradations commises en réunion » ou « complicité de... ». avec une date de procès fixée au 13 février 2012. Cinq autres personnes seraient à ce jour encore recherchées.

LES FAITS QUI LEUR SONT REPROCHÉS

Avoir déversé le 15 octobre, à une cinquantaine, quelques poignées de fumier et des oeufs remplis de peinture sur le perron extérieur et la façade du siège Ouest de Vinci, sur la commune de Couëron, après avoir tenté de discuter avec les salariés et distribué un tract.

DES MOYENS COMPLÈTEMENT DÉMESURÉES

Alors que l'action du 15 octobre a été commise au grand jour, à visage découvert pour les personnes arrêtées, pourquoi un tel déploiement de forces policières à 6H du matin ce 1er décembre, alors qu'une simple convocation suffisait pour interroger les personnes ?

27 véhicules dénombrés sur la ZAD ( 2 cars, des fourgons, des voitures de la BAC et un hélicoptère), 14 à Couëron. La brigade d'intervention de Nantes était prête à défoncer au bélier la porte d'une famille pour arrêter le fils de 22 ans, ou casser un carreau pour entrer en force chez des militants ayant une implication politique publique de longue date.
Au cours des interrogatoires deux jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous-vêtements sous prétexte d'identification de tatouages(!), et certains arrêtés qui ont refusé le prélèvement d'ADN pour fichage ont été inculpés pour celà.

Depuis quand une action politique symbolique déclenche-t-elle une rafle policière digne d'un régime autoritaire d'un autre temps ?

Nous vous invitons le mercredi 7 décembre à 20H 30 dans les locaux de B17 , au 17 rue Paul Belamy - Nantes, pour participer à une réunion afin d'organiser la solidarité autour des inculpé-e-s du 1er décembre et préparer la mobilisation en prévision des procès à venir (le 13 février, mais aussi les mois suivants). Réagissons collectivement à cette intimidation policière et judiciaire, au service de la multinationale Vinci impliquée dans tant de chantiers nuisibles et dénoncés comme les LGV, autoroutes, prisons, centrales nucléaires et autre aéroport.

Nantes, le 02 décembre.


Collectif nantais de Lutte Contre l'Aéroport.