mercredi 22 mai 2013

31 MAI 2013 : LE NUCLÉAIRE FAIT SA JUSTICE, DE VALOGNES À MONTABOT

 31 MAI 2013 : LE NUCLÉAIRE FAIT SA JUSTICE, DE VALOGNES À MONTABOT


Le week-end du 17 au 20 mai sera l'occasion d'inaugurer à Montabot (50),
un lieu collectif d'organisation contre le nucléaire et la ligne Très
Haute Tension Contentin Maine. Cette grange, située aux pieds de la ligne
bientôt en fonction, s'inscrit dans la continuité de plus de 2 ans de
lutte contre le nucléaire en souhaitant proposer un espace
d'organisation et de discussion pérenne.

En novembre 2011, quelques mois après la catastrophe de Fukushima,
quelques centaines de personnes se retrouvent à
Valognes (50) dans le but de perturber le départ d'un train de transport
de déchets nucléaires vers l'Allemagne. Dans ce contexte, ce camp était
l'occasion de relancer l'opposition au nucléaire. C'est sur les mêmes
bases d'horizontalité et d'action concrète qu'au Chefresnes une assemblée
se constitue pour lutter contre la ligne THT. Durant plusieurs mois des
liens se tissent localement mais aussi avec d'autres luttes contre des
projets d'aménagement du territoire (ZAD, Centre d'enfouissement à Bure,
Centrale à gaz à Landivisiau…), période pendant laquelle, les chantiers de
la ligne ont étés perturbés par des blocages, des déboulonnages et autres
sabotages. En juin 2012, dans cette continuité, un camp s'organise à
Montabot, occasion d'approfondir les réflexions sur le nucléaire et
d'organiser, le dimanche 24, une action contre la ligne.

Si ces deux ans de lutte ont été riches en rencontres et actions
collectives, ils ont aussi été marqués par la répression, qu'elle nous
touche physiquement, psychiquement ou quand elle tente de nous isoler face
à la justice. Le 31 mai 2013, nous appelons donc à venir soutenir deux
copains convoqués devant la Cour d'Appel de Caen.

—————————

PROCES A VENIR :

Ce 31 mai à 8h30, procès en appel des deux copains poursuivis
respectivement pour :
- A Valognes, en novembre 2011, intrusion sur les voies et détention de
fumigènes, refus de fichage ADN ; condamné en première instance à un mois
d'emprisonnement avec sursis pour le refus de fichage.
- A Montabot, en juin 2012, participation avec arme à un attroupement,
dissimulation du visage et refus de se disperser après sommation,
violences aggravées ; condamné en première instance à trois mois
d'emprisonnement pour les violences.

Le 11 juillet 2013, seront jugé-e-s à Laval les 5 militant-e-s
poursuivi-e-s pour avoir volontairement dégradé un pylône de la ligne THT
Cotentin Maine, et pour avoir participé sciemment au groupement que
constituait selon le parquet de Laval l'action du 28 avril 2012 à Saint
Cyr le Gravelais.

C'est pour ne pas laisser la justice individualiser que nous appelons à
toutes formes de solidarités.

Soutien financier : chèque à l'ordre de l'APSAJ – Association pour la
solidarité et l'aide juridique, APSAJ, 6 cours des alliés, 35000 Rennes.
RIB : 42559 00055 41020014732 07
IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207 / BIC : CCOPFRPPXXX



Tract/affiche à télécharger pour impression :
http://antitht.noblogs.org/files/2013/05/Document-1-page001.jpg

Article sur le blog de la lutte antiTHT : http://antitht.noblogs.org/879

samedi 18 mai 2013

Mobilisation au Tribunal de Saint-Nazaire Mardi 21 mai à 14H00

Relaxe totale pour Christian
Non à la criminalisation des opposants à Notre Dame des Landes


Le mardi 21 mai un camarade paysan est convoqué au tribunal de Saint Nazaire à 14h pour y répondre des inculpations de refus d'obtempérer et refus d'ADN. En effet le soir de la journée d'action «Sème ta zad», alors qu'il rentrait chez lui en tracteur, il ne se serait pas arrêté à un contrôle de police. Alors qu'il avait reçu une convocation classique  qui a suscité un appel à rassemblement, il a été arrêté chez lui (donc son identité était bien connue !) avec un déploiement de forces policières incroyable  -dix cars de gardes mobiles – , placé en garde à vue au nord est du département comme pour le mettre hors d'atteinte de toute solidarité venant de celles et ceux avec qui il vit et lutte, et enfin  après une nuit de cellule il a été retransporté à l'ouest du département à toute allure sous escorte pour y être inculpé ! Cela n'a pas stoppé la solidarité puisque nous avons tenu un rassemblement déterminé et joyeux devant la gendarmerie de Châteaubriand toute la journée jusqu'au milieu de la nuit avec musique et messages de solidarité pour contrer la manœuvre d'isolement tentée par la préfecture contre l'un des nôtres.

Ce procès constitue une preuve de plus du déploiement de tout l'arsenal juridico-policier et de la politique de harcèlement menée actuellement par les autorités contre les militants  et militantes qui osent s'exprimer et s'opposer à la politique d'aménagement du territoire de NDDL et qui sont quasi automatiquement mis hors la loi par l'acharnement de la police et des tribunaux.
Depuis le début de la lutte les contrôles d'identité se multiplient accompagnés d'arrestations et de gardes à vue. Ce sont environ 200 interpellations recensées par l'Equipe Légale depuis octobre 2012 avec pas moins de 46 procès dont 1/3 en comparutions immédiates. Il en va de même pour les contrôles routiers sur la ZAD et alentour, véritables harcèlements répétés des flics qui agissent sur ordre préfectoral contre la population avec pour résultat des amendes diverses et variées et la tentative de fichage généralisé.

Il s'agit de faire peur, de dissuader tous ceux et celles qui expriment une opinion opposée aux pouvoirs politiques en place. Il s'agit de criminaliser les individus qui osent dire non à ceux qui trônent dans les palais de la république et de la région, du département ou de la métropole !!! Plus largement, le nombre des prisonniers et prisonnières en France est passé de 35 000 au début des années 80 à 65 000 aujourd'hui. Ce sont les classes populaires qui sont frappées par cette logique du tout répressif.

Alors que les lois sécuritaires s'étendent de plus en plus au nom de l'anti terrorisme pour endiguer la révolte face à ce monde où règne le profit pour les uns et la misère pour les autres, tout mouvement social se heurte à une répression implacable de la part des fondés de pouvoir de la classe dominante. Un appareil répressif monstrueux se développe, depuis le sur- armement des policiers et le développement de brigades préposées à la provocation jusqu'aux fichages multipliés par le nombre de services policiers, sociaux, fiscaux ,médicaux, financiers, militaires et de plus en plus privés au service des multinationales. Si à l'origine, les criminels sexuels étaient la justification du fichage ADN, aujourd'hui il s'étend à tous les militantEs. Le nombre de personnes fichées augmente de manière exponentielle : au total il y avait 717 000 personnes fichées en 2008, nous en sommes à près de 3 millions à l 'heure actuelle. Il est possible de refuser le prélèvement ADN : d'après la loi sur l'inviolabilité du corps, le consentement de la personne est nécessaire. Mais ce droit est aussi un délit et un délit infini, car après une condamnation pour avoir refusé le prélèvement ADN la police peut vous redemander de nouveau de vous soumettre au prélèvement, et si vous refusez encore une fois vous êtes en situation de récidive, ce qui aggrave vos peines, et ainsi de suite tant qu'il y a refus.

Le champ juridique est un espace de lutte qu'il faut donc réinvestir. Aujourd'hui de nombreuses personnes se laissent condamner sans même chercher à contrecarrer ce dispositif de répression qui ne dit pas son nom... La justice rendue au nom de la république sert en fait les puissants et légitime leurs intérêts. Dans la lutte contre le projet d'aéroport, cette justice qui prétend défendre l'égalité, la liberté et la fraternité, sert systématiquement Vinci, Ayrault et autres politiciens nantais, à coups de condamnations, d'expulsions et d'expropriations. Ce n'est qu'au prix d'une mobilisation collective que la population réussira à inverser cette instrumentalisation des tribunaux. A la fois sur le terrain, en résistant pied à pied aux pelleteuses protégées par les flics, mais aussi en investissant l'anti-repression comme un aspect incontournable de la lutte.

Par notre mobilisation la plus massive possible en faveur de Christian aujourd'hui et des prochains inculpéEs de nos luttes demain, réaffirmons la légitimité de notre combat ! Ne laissons pas les camarades seulEs face aux juges et à l'empilement des lois plus répressives les unes que les autres !


Faisons nous entendre !
Solidarité avec Christian ! 
Solidarité avec les inculpéEs de Notre Dames des Landes et avec tous les résistantEs d'ici et d'ailleurs !

Soyons nombreux-ses au tribunal de Saint-Nazaire
Mardi 21 mai 2013 - 14H00

Comité Anti Répression Issue de la Lutte Anti Aéroport