samedi 18 mai 2013

Mobilisation au Tribunal de Saint-Nazaire Mardi 21 mai à 14H00

Relaxe totale pour Christian
Non à la criminalisation des opposants à Notre Dame des Landes


Le mardi 21 mai un camarade paysan est convoqué au tribunal de Saint Nazaire à 14h pour y répondre des inculpations de refus d'obtempérer et refus d'ADN. En effet le soir de la journée d'action «Sème ta zad», alors qu'il rentrait chez lui en tracteur, il ne se serait pas arrêté à un contrôle de police. Alors qu'il avait reçu une convocation classique  qui a suscité un appel à rassemblement, il a été arrêté chez lui (donc son identité était bien connue !) avec un déploiement de forces policières incroyable  -dix cars de gardes mobiles – , placé en garde à vue au nord est du département comme pour le mettre hors d'atteinte de toute solidarité venant de celles et ceux avec qui il vit et lutte, et enfin  après une nuit de cellule il a été retransporté à l'ouest du département à toute allure sous escorte pour y être inculpé ! Cela n'a pas stoppé la solidarité puisque nous avons tenu un rassemblement déterminé et joyeux devant la gendarmerie de Châteaubriand toute la journée jusqu'au milieu de la nuit avec musique et messages de solidarité pour contrer la manœuvre d'isolement tentée par la préfecture contre l'un des nôtres.

Ce procès constitue une preuve de plus du déploiement de tout l'arsenal juridico-policier et de la politique de harcèlement menée actuellement par les autorités contre les militants  et militantes qui osent s'exprimer et s'opposer à la politique d'aménagement du territoire de NDDL et qui sont quasi automatiquement mis hors la loi par l'acharnement de la police et des tribunaux.
Depuis le début de la lutte les contrôles d'identité se multiplient accompagnés d'arrestations et de gardes à vue. Ce sont environ 200 interpellations recensées par l'Equipe Légale depuis octobre 2012 avec pas moins de 46 procès dont 1/3 en comparutions immédiates. Il en va de même pour les contrôles routiers sur la ZAD et alentour, véritables harcèlements répétés des flics qui agissent sur ordre préfectoral contre la population avec pour résultat des amendes diverses et variées et la tentative de fichage généralisé.

Il s'agit de faire peur, de dissuader tous ceux et celles qui expriment une opinion opposée aux pouvoirs politiques en place. Il s'agit de criminaliser les individus qui osent dire non à ceux qui trônent dans les palais de la république et de la région, du département ou de la métropole !!! Plus largement, le nombre des prisonniers et prisonnières en France est passé de 35 000 au début des années 80 à 65 000 aujourd'hui. Ce sont les classes populaires qui sont frappées par cette logique du tout répressif.

Alors que les lois sécuritaires s'étendent de plus en plus au nom de l'anti terrorisme pour endiguer la révolte face à ce monde où règne le profit pour les uns et la misère pour les autres, tout mouvement social se heurte à une répression implacable de la part des fondés de pouvoir de la classe dominante. Un appareil répressif monstrueux se développe, depuis le sur- armement des policiers et le développement de brigades préposées à la provocation jusqu'aux fichages multipliés par le nombre de services policiers, sociaux, fiscaux ,médicaux, financiers, militaires et de plus en plus privés au service des multinationales. Si à l'origine, les criminels sexuels étaient la justification du fichage ADN, aujourd'hui il s'étend à tous les militantEs. Le nombre de personnes fichées augmente de manière exponentielle : au total il y avait 717 000 personnes fichées en 2008, nous en sommes à près de 3 millions à l 'heure actuelle. Il est possible de refuser le prélèvement ADN : d'après la loi sur l'inviolabilité du corps, le consentement de la personne est nécessaire. Mais ce droit est aussi un délit et un délit infini, car après une condamnation pour avoir refusé le prélèvement ADN la police peut vous redemander de nouveau de vous soumettre au prélèvement, et si vous refusez encore une fois vous êtes en situation de récidive, ce qui aggrave vos peines, et ainsi de suite tant qu'il y a refus.

Le champ juridique est un espace de lutte qu'il faut donc réinvestir. Aujourd'hui de nombreuses personnes se laissent condamner sans même chercher à contrecarrer ce dispositif de répression qui ne dit pas son nom... La justice rendue au nom de la république sert en fait les puissants et légitime leurs intérêts. Dans la lutte contre le projet d'aéroport, cette justice qui prétend défendre l'égalité, la liberté et la fraternité, sert systématiquement Vinci, Ayrault et autres politiciens nantais, à coups de condamnations, d'expulsions et d'expropriations. Ce n'est qu'au prix d'une mobilisation collective que la population réussira à inverser cette instrumentalisation des tribunaux. A la fois sur le terrain, en résistant pied à pied aux pelleteuses protégées par les flics, mais aussi en investissant l'anti-repression comme un aspect incontournable de la lutte.

Par notre mobilisation la plus massive possible en faveur de Christian aujourd'hui et des prochains inculpéEs de nos luttes demain, réaffirmons la légitimité de notre combat ! Ne laissons pas les camarades seulEs face aux juges et à l'empilement des lois plus répressives les unes que les autres !


Faisons nous entendre !
Solidarité avec Christian ! 
Solidarité avec les inculpéEs de Notre Dames des Landes et avec tous les résistantEs d'ici et d'ailleurs !

Soyons nombreux-ses au tribunal de Saint-Nazaire
Mardi 21 mai 2013 - 14H00

Comité Anti Répression Issue de la Lutte Anti Aéroport

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