samedi 28 mars 2009

Appel à Témoignages

Le CODELIB poursuit ses recueils de Témoignages, et la solidarité avec les personnes touchées par la répression sécuritaire

Lors des comparutions immédiates du 20 mars à Saint-Nazaire, nous avons été une nouvelle fois confronté à une justice expéditive instrumentalisée à des fins sécuritaires. Indépendamment des appréciations portées sur la fin de la manifestation du 19 mars, nous ne pouvons accepter que des droits aussi élémentaires que la présomption d’innocence, le droit à la défense et à l’expression, soient bafoués, ni que des personnes soient humiliées ou mal traitées, quels que soient les faits soupçonnés.
Ces atteintes aux droits et libertés des personnes traduites en justices, pourtant garanties constitutionnellement, sont une menace pour les libertés fondamentales de l’ensemble de la population de ce pays.
Ainsi, le CODELIB poursuit son travail de collecte de témoignages sur les violences policières du 29 janvier, et l’élargi aux évènements du 19 mars. Il invite les personnes poursuivies suite au 29 janvier ou au 19 mars à prendre contact pour aider à préparer leur défense.

Ces témoignages doivent permettre:
  • d’aider à la défense des personnes poursuivies et notamment celles qui comparaîtront à Saint-Nazaire le 21 avril et le 5 mai;
  • de saisir la CNDS pour que toute la lumière soit faite sur la gestion par les forces de l’ordre de ces manifestations;
  • de permettre aux blessés d’entamer des procédures pour obtenir réparation des préjudices : à ce jour, la plainte déposée par Pascal (toujours hospitalisé depuis le 29 janvier), n’a toujours pas été reçue.
• Vous pouvez nous envoyer un courrier électronique à l'adresse codelibsaintnazaire@gmail.com

• Vous pouvez également laisser un message avec vos coordonnées au 02 40 53 32 35 (répondeur du MRAP).

• Vous pouvez aussi télécharger un de nos guides puis envoyer votre témoignage à l'adresse: Codelib c/o LDH - La Maison des Associations Agora 1901 - 2 bis avenue Albert de Mun - 44600 Saint-Nazaire.

• Vous pouvez téléphoner au 06 30 39 16 67 et joindre un membre du CODELIB.

A Saint-Nazaire, le 28 mars 2009

Le Codelib

* La CNDS, Commission nationale de déontologie de la sécurité est une autorité administrative indépendante. Elle est chargée de veiller au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité sur le territoire de la République. Toute personne qui a été victime ou témoin de faits dont elle estime qu'ils constituent un manquement aux règles de déontologie, peut demander que ces faits soient portés à la connaissance de la Commission nationale de déontologie de la sécurité, par l’intermédiaire d’un député ou d’un sénateur.

Site internet : http://www.cnds.fr/

Cliquez ici pour télécharger la fiche témoignage (attestation) au format PDF.

Cliquez ici pour télécharger le modèle de rédaction de l'attestation d'un témoin au format PDF.

Cliquez ici pour consulter nos guides.

http://www.codelib.info/

vendredi 27 mars 2009

Permanences du 30 mars au 3 avril pour le recueil de témoignages sur les violences policières

Le CODELIB organise des permanences pour recueillir les témoignages de témoins ou de victimes de violences policières lors des manifestations du 29 janvier et du 19 mars 2009 à la Maison des Associations, Agora 1901, 2, bis av. Albert de Mun 44600 Saint-Nazaire.

Les salles sont réservées au nom de la FCPE :

Lundi 30 mars, de 18 à 20 heures, box 2
Mardi 31 mars, de 17 à 19 heures, box 2
Mercredi 1er avril, de 18 à 20 heures, box 2
Jeudi 2 avril, de 17 à 19 heures, box 2
Vendredi 3 avril, de 18 à 20 heures, box 2

http://www.codelib.info/

dimanche 22 mars 2009

Comparutions immédiates de manifestants après le 19 mars : Rapide Compte rendu de l'audience

Rapide Compte rendu de l'audience du 20 mars 2009.

Ils sont 10 à comparaître sur les 17 arrêtés (1).

Rappel des faits selon le rapport du Commissaire:
En marge de la manifestation du 19 mars qui a réuni 12000 manifestants (selon les RG) à Saint-Nazaire, à 16h59, des jeunes se dirigent vers la sous-préfecture. Attroupement allant jusqu'à 600 personnes. Des propos hostiles au président sont entendus, un drapeau tricolore est brûlé. Les sommations de se disperser sont faites à 17h27, 17h34 et 17h42. Ces sommations sont accompagnées des tirs de trois fusées rouges réglementaires à chaque fois. Des véhicules de la BAC font l'objet de vitres cassées et une bouteille d'acide chloridrique est retrouvée dans l'une d'elle.

Le procureur insiste sur le fait que les forces de l'ordre était cachées.
Il annonce qu'ils sont venus s'amuser pour en découdre avec les forces de l'ordre, que 6 personnes étaient alcoolisées et que c'est un mélange alcool/bêtises qui les a amené ici ce soir.

Une copie du texte "les révoltés du 29" paru sur Indymédia Nantes est dans chacun des dossiers des prévenus, comme élément à charge sur l'intentionnalité de constitution de regroupement armé.

Les inculpés sont trop nombreux pour tenir dans le box. Ils sont donc devant le banc des avocats, face au tribunal, dos au public.

Une vingtaine de policiers séparent les inculpés du public dans la salle. Une vingtaine de membres du codelib se relaient pendant l'audience qui s'ouvre finalement à 19H00 par une comparution n'ayant rien à voir avec la manif (un SDF jugé pour incendie).
Des collègues, amis, familles de prévenus sont également présents.
Le procès des manifestant s'ouvre vers 20H00, et se terminera après minuit. La presse quittera l'audience avant la fin des comparutions.

L'information de mise sous mandat de dépôt pour les personnes refusant la comparution immédiate est annoncée.

Les chefs d'inculpation sont très proches pour l'ensemble des prévenus avec cependant quelques détails:

- Violence (avec ou sans armes) sur agent des forces de l'ordre sans avoir entrainné d'ITT
- Participation à attroupement armé
- Outrage à agent
- Refus de prélèvement d'ADN

2 des 10 prévenus refusent comparution immédiate. Ils sont immédiatement déférés à la maison d'arrêt de Nantes.

Il seront donc finalement 8 à comparaître.

La mise en scène est assez bien orchestrée.

Le premier à comparaître assume politiquement sa colère. Il se fera interrompre et rabrouer car: "Ici, on ne fait pas de politique".
Il est accusé d'avoir provoqué la révolte et incité les personnes à venir en découdre avec les forces de l'ordre.
Le procureur demande 8 mois de prison. Peine qui sera suivie par le tribunal avec mandat de dépôt.
L'Avocate de la défense qui termine sa plaidoirie en arguant que "si le tribunal n'est pas un lieu où l'on fait de la politique", elle espère que son client "sera jugé sur les faits et que le tribunal ne rendra donc pas un jugement politique" se fait vertement tancée par la présidente du tribunal, qui demande l'inscription de la phrase aux minutes, sans doute pour signalement au Bâtonnier...
L'ambiance est donnée : la défense n'a rien à dire, et surtout pas des choses dérangeantes!

Le second est chargé pour ses problèmes d'alcool, et ses antécédants judiciaires en la matière.

Le ministère public joue donc une partition assez claire : des meneurs révoltés qui n'ont pas droit à l'expression et qu'il faut mâter, ou des alcooliques irresponsables dangereux, qu'il faut mettre
au banc de la société.

Pour 6, les peines prononcées par le tribunal sont supérieures aux réquisitions du procureur.

Procureur/ Tribunal

6 mois avec sursis avec obligation de soins (alcool)/ 4 mois ferme et 2 avec sursis

4 mois avec sursis avec obligation de soins (alcool)/ 4 mois ferme

4 à 6 mois dont une partie ferme/ 4 mois ferme

3 à 4 mois ferme avec mandat de dépôt/ 4 mois ferme

4 mois dont 2 avec sursis/ 4 mois ferme

4 mois dont 2 avec sursis /6 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve (un jeune majeur -18 ans le 11 mars) qui passait par là après son boulot, s'est trouvé pris dans le mouvement de foule et qui a reconnu ne pas aimer les CRS...)

4 mois dont 2 avec sursis/ 4 mois ferme

Petit exemple de la prise en compte du contradictoire :
Concernant un des inculpés, l'avocat démontre par le biais d'une photo prise par les forces de l'ordre que l'individu cité dans le PV d'accusation (un individu virulent avec un vêtement rouge) ne correspond pas à la description de son client. Sur le cliché, l'homme est vêtu d'un sweat rouge à capuche alors que son client porte un pull rouge sans capuche. Il en résultera tout de même 4 mois ferme.
Les autres dossiers sont à l'avenant...

Par deux fois des policiers Nazairiens se constitueront partie civile pour des dommages et intérêts pour outrage. Ils obtiendront 1 euro symbolique...

Des dossiers très maigres, où seule compte la parole des policiers, puisqu'ils sont assermentés. Les photos des dossiers ne montrent rien d'autre qu'une présence de certains des prévenus. Les violences sur agents ne sont étayées par aucune ITT, ni aucune plainte. Bref, des dossiers montés sur le dos des personnes ramassées et qu'il s'agit de confondre par tous les moyens.

Aucune prise en compte des plaidoiries, ni sur les aspects juridiques, ni sur les aspects circonstanciés propres à chaque personne et à ses actes. Gestuelles, mimiques et soupirs désapprobateurs de la présidente pour déstabiliser les avocats...
Menaces explicites quand les plaidoiries sont trop pertinentes. Il faut être aux audiences pour comprendre ce qui se joue en pareils cas.

4 mois semble devenir la réponse automatique du tribunal de Saint-Nazaire. Automatisme qui ne peut qu'attiser la colère et discréditer encore un peu plus cette parodie de justice.
Comment comprendre que, le plus souvent, le tribunal de Saint-Nazaire aille au-delà des réquisitoires ?
Tribunal et procureur alternent entre mépris de classe et cynisme judiciaire. Cette justice là n'est qu'un instrument de répression, et fait clairement le choix d'une spirale du rapport de force en tapant toujours plus fort. Ce qu'il va falloir analyser pour trouver les réponses appropriées.

Comme précédemment, ce sont des salariés qui prennent, plutôt jeunes, en situation précaire (intérim, chômage) mais le plus souvent avec des qualifications.

Le message est clair : il faut se résigner à tout accepter, car force doit rester à la loi. Drôle de conception de la démocratie et de la justice.

Les 8 prennent finalement non pour ce qu'ils on fait, mais pour avoir été là.
Celui qui prend le plus, paiera de 8 mois fermes pour avoir été là, pour avoir justifié sa colère au regard de la situation politique et sociale, et ne pas s'être contenté de dire qu'il n'avait fait que suivre le mouvement.

Il est sorti sous les applaudissements de la salle.

Maigre consolation !

A la sortie, nous avons récupéré les 7 camarades qui n'avaient pas de mandat de dépôt.
Inutile de vous dire qu'ils étaient salement cabossés, alors qu'aucun n'avait opposé de résistance aux moment des arrestations !


Note :
(1) Pour les autres gardés-à-vue le soir du 19 : 2 mineurs passeront ultérieurement. 5 majeurs seront convoqués en avril.
Un troisième mineur, interpellé le 20 parce qu'il recherchait son sac sur le lieu de la manifestation, sera également convoqué par le juge pour enfants!

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vendredi 20 mars 2009

Comparutions immédiates ce vendredi 20 mars

Après les arrestations à l'issue de la manifestation du 19 mars :


18 gardes à vue dont 2 mineurs

Comparutions immédiates cet après midi au TGI de St nazaire, à 15H00 ou 16H00 (pas plus de précisions du greffe)

" Dix-huit personnes, âgées de 16 à 43 ans, sont toujours en garde à vue au commissariat de Saint-Nazaire, au lendemain de leur interpellation lors des affrontements d'hier. Plusieurs d'entre-eux devraient être poursuivis pour participation à un attroupement armé et violences, certains dès cet après-midi en comparution immédiate".
(dépêche Ouest France de ce midi)

Donc, présences au tribunal indispensables

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lundi 16 mars 2009

Permanences pour le recueil de témoignages sur les violences policières du 16 au 20 mars

Le CODELIB organise pour la quatrième semaine consécutive des permanences pour recueillir les témoignages de témoins ou de victimes de violences policières à la Maison des Associations, Agora 1901, 2, bis av. Albert de Mun 44600 Saint-Nazaire, du 16 au 20 mars 2009.

Les salles sont réservées au nom de la FCPE :

Lundi 16 mars, de 18 à 20 heures, box 2
Mardi 17 mars, de 17 à 19 heures, box 1
Mercredi 18 mars, de 18 à 20 heures, box 2
Jeudi 19 mars, de 17 à 19 heures, box 2
Vendredi 20 mars, de 18 à 20 heures, box 2

Qu'on se le dise !

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vendredi 13 mars 2009

Communiqué du CODELIB

Après les mobilisations et les procès du 10 mars
La répression s’accentue, notre combat continue

Réuni le jeudi 12 mars, le Codelib a fait le bilan des mobilisations du 7 mars (manifestation et débat), du 10 mars (rassemblement au Tribunal), et des verdicts des procès.

Notre travail de sensibilisation de l’opinion sur les attaques contre les libertés fondamentales, et de démonstration de l’instrumentalisation de la Police et de la Justice à des fins répressives à rencontré un échos certain :

- 600 à 700 personnes ont manifesté dans les rues de Saint-Nazaire pour la libération de Tony et Yohan, pour l’arrêt des poursuites contre les manifestants, et pour dénoncer la répression contre le mouvement social.
- Le sous-préfet a reçu en personne une délégation qui lui a exposé nos revendications.
- 80 personnes ont échangé à la réunion d’information avec un Magistrat, Evelyne Sire-Marin, venue exposer la multiplication des procédures et l’inflation des lois répressives, qui sont autant d’atteintes aux libertés publique et une mise sous contrôle de la population.
- 400 personnes étaient présentes au Tribunal pour soutenir nos camarades poursuivis.
- Le Ministère public a dû, dans son introduction, admettre que l’émotion soulevée par les condamnations et les poursuites posait publiquement la question des libertés, et qu’elle requerrait des peines circonstanciées au regard des évènements et de la personnalité de chacun.
- La presse a relayé un débat public sur la question de la criminalisation de l’action politique et sociale.

Cependant, tout cela n’a pas été entendu par le Tribunal de Saint-Nazaire, qui a lourdement condamné nos camarades, alors que la relaxe s’imposait. Comment comprendre et analyser des peines de prison quatre fois supérieures aux réquisitoires, décidées en à peine 10 minute de délibération ? Nous ne pouvons qu’en déduire que les choses étaient jouées d’avance, au mépris des plaidoiries et des témoignages apportés par la défense

La justice démontre ainsi ce que nous clamons depuis plusieurs semaines : elle n’est en l'occurrence que l’instrument de répression du pouvoir politique qui cherche, par la peur, les coups et les condamnations à faire taire les revendications légitimes de la population.

Cette démonstration d’une justice inféodée aux impératifs sécuritaires, qui contribue à justifier la toute puissance d’une police omniprésente et toute entière consacrée à des fonctions répressive, a de quoi inquiéter toute personne soucieuse des libertés fondamentales. Que reste-t-il de la démocratie, sans la séparation des pouvoir et le respect des libertés individuelles et collectives ?

Le Codelib va continuer son travail de solidarité concrète avec les blessés, les prisonniers, les condamnés, et les personnes poursuivies dont les procès sont à venir : la collecte et l’appel aux dons se poursuivent (Chèques à l’ordre de Section locale FSU)

Le Codelib poursuit son travail de collecte de témoignages sur l’intervention policière du 29 janvier pour la saisine de la CNDS, et la préparation des procès en appel

Le Codelib poursuit son travail de sensibilisation de l’opinion, et organisera le 17 avril une journée d’informations, de débat, et un concert de la solidarité avec les victimes de l’ordre sécuritaire.

Le 13 mars 2009
CODELIB
c/o LDH – 2 avenue Albert de Mun 44600 Saint-Nazaire.

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mercredi 11 mars 2009

Condamnation de Sami :Déclaration du Comité de Soutien à Sami Benméziane

Le Comité de soutien à Sami Benméziane dénonce la condamnation qui a été prononcée ce mardi 10 mars 2009. Ce qui est arrivé à Sami aurait pu arriver à n'importe quel participant de cette occupation.

Sami est condamné alors que ce 11 juin 2008, ce sont les enseignants et les parents de Loire-Atlantique occupant pacifiquement l'Inspection académique qui ont été agressés par les Forces de l'ordre.

Le 11 juin 2008, nous occupions l'inspection académique pour dénoncer les suppressions de postes et les réformes Darcos. Alors que les enseignants de Loire-Atlantique étaient en lutte depuis plusieurs mois, la seule réponse de l'état a été d'envoyer les forces de l'ordre.

Sami est condamné, et les raisons de notre colère, de notre mobilisation sont aujourd'hui les mêmes : plus de 6000 postes d'enseignants dans le premier degré vont être supprimés à la prochaine rentrée, et les réformes Darcos sont toujours là !

Cette condamnation s'apparente à une volonté du gouvernement d'empêcher toute résistance aux réformes libérales. Le gouvernement doit comprendre que ce n'est pas en condamnant les militants syndicaux que les résistances vont diminuer. La réponse à cette condamnation doit être collective et massive.

Nous appelons à un rassemblement mercredi 11 mars à 18h devant la préfecture, à l'issue de la manifestation appelée par l'intersyndicale Education dans le cadre de la journée nationale de la maternelle à l'université. Nous appelons tous les collègues à se mettre en grève jeudi 19 mars, dans le cadre de la journée de grève interprofessionnelle, pour protester aussi contre cette condamnation.
Cette condamnation est un vrai scandale et il faut la dénoncer. Aujourd'hui, c'est l'ensemble des mouvements sociaux que le pouvoir cherche à museler en les criminalisant. Le comité de soutien appelle à la résistance : l'action citoyenne ne doit pas être un délit.

contact :

comitedesoutiensami[at]orange.fr


Verdicts des procès de Saint Nazaire du 10 mars 2009

4 camarades comparaissaient aujourd'hui mardi 10 mars suite à la manifestation du 29 janvier.

Tous sont condamné à de la prison avec sursis, dont 2 à des peines 4 fois superieures au réquisitoire !

L'ouvrier du port autonome poursuivi également pour atteinte à la dignité du chef de l'Etat, ce qu'il reconnaissait, prend 2 mois avec sursis, alors que la procureure avait renoncé à le poursuivre sur ce délit ! Il n'est pas poursuivi pour ce qu'il reconnait, mais condamné pour ce qu'il nie ! Cherchez l'erreur !

Un soudeur, prend 4 mois avec sursis + 500 euros de dédommagement pour une voiture abimée alors qu'elle forcait la manifestation !

Un marin de 23 ans et un lycéen de 20 ans prennent 4 mois avec sursis quand le réquisitoire était d'un mois avec sursis !

La justice est sourde, aveugle, mais sait frapper fort !

La colère était grande à la sortie du délibérée.

"On veut nous faire taire, on ne se laissera pas faire"

mardi 10 mars 2009

Attaque contre les droits de la défense : une avocate de sans papiers poursuivie !

communiqué du SAF (Syndicat des Avocats de France)
IMMIGRATION ET POLITIQUE DU CHIFFRE : LES AVOCATS MAINTENANT VISÉS ?


Après les interpellations autour des permanences associatives destinées aux étrangers, après les poursuites contre les membres d'associations de soutien aux sans papiers et celles contre les passagers d'aéronefs témoins de reconduites forcées, les pouvoirs publics s'en prennent maintenant aux avocats.

C'est ainsi que notre consoeur Cynthia GALLI, Avocate au Barreau de Nîmes, fait l'objet d'une plainte disciplinaire et d'une enquête pénale à la requête du Préfet de Lyon pour avoir, dans le cadre d'une audience devant le juge des libertés et de la détention, exercé la liberté de parole indispensable à l'effectivité des droits de la défense.

En réalité notre consoeur, commise d'office par son bâtonnier dans le cadre d'une procédure de reconduite à la frontière, avait, à juste titre, stigmatisé le comportement des services préfectoraux qui, à la suite d'une dénonciation anonyme, avaient procédé à l'arrestation à LYON d'une jeune femme d'origine algérienne et à son transfert vers le centre de rétention administratif de NIMES , ce qui la mettait dans l'incapacité d'exercer ses droits et de se faire assister par son avocat personnel.

Le SAF réaffirme que la liberté de parole à l'audience est une condition essentielle de l'exercice des droits de la défense.

Ce principe découle d'ailleurs des règles posées par l'article 41 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881.

Au travers de ces poursuites le SAF ne peut que constater et stigmatiser une dérive inquiétante.

Il assure Me GALLI de sa totale solidarité et se félicite de la réaction ferme des instances ordinales.

Le SAF exige l'arrêt immédiat des poursuites à défaut saura mobiliser la profession et l'opinion publique pour faire respecter les droits de la défense.

Paris, le 4 mars 2009

dimanche 8 mars 2009

Déclaration de Hervé EON en solidarité avec les inculpés nazairiens

Ce texte a été lu au débat après la manifestation du samedi 7 mars.
Hervé était présent Mardi 10 mars au tribunal de Saint-Nazaire pour soutenir nos camarades.

Sur le délit d'outrage : CODEDO (COllectif pour une DEpénalisation du Délit d'Outrage)
contact : http://codedo.blogspot.com/

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Chers camarades résistants,

Tout d'abord je regrette de ne pas être parmi vous, mais je n'ai pas le don d'ubiquité de notre empereur, qui est à l'étranger alors qu'on le croit en France et inversement. Mais qu'il soit rassuré, ses serviteurs veillent au bon ordre qu'ils soient policiers ou juges. Ils anticipent même, sans doute appâtés par leur plan de carrière qui ne tient qu'à une bonne appréciation des services rendus, et qui peuvent être limogés si quelque chose ne plait pas à son altesse, chahuté à distance par quelques manifestants qu'il commence à entendre.

Pour ma part, dans l'affaire qui me concerne, il n'y a pas de plaignant. Sarkozy 1er n'a sans doute pas vu le carton portant la mention « casse toi pov'con » quand il est passé à mes côtés, mais ses laquais ont su anticiper et désigner la soit disant victime que j'aurais ciblée et ainsi eu l'indélicatesse de désigner le « pov'con ». La substitut du procureur, comptant certainement sur les bonnes grâces de Rachida DATI, a cru bon de me convoquer en correctionnelle.

Condamné en première instance à une amende de 30 euros avec sursis, soutenu par 5000 signataires de la pétition en ligne, encouragé par mes amis politiques dont Jean-Luc Mélenchon du Parti de Gauche, des dizaines de mails et courriers de sympathie, et défendu par Dominique Noguères avocate au barreau de Paris, j'ai décidé de faire appel. L'audience a eu lieu à Angers le 3 février dernier. Le jugement sera rendu le jeudi 24 mars à 14 heures. Je pense que les juges, qui se sont récupéré la patate chaude, cherchent une sortie honorable dans cette affaire. Je n'ai pas plaidé coupable et ne leur donne donc pas la possibilité de me condamner et de me dispenser de peine pour avoir été gentil en collaborant. Nous verrons donc le 24 mars, mais il me reste encore d'autres possibilités et je les utiliserai jusqu'au bout. Il est hors de question d'accepter une condamnation sans avoir épuisé tous les recours. Jean-Luc Mélenchon a déposé au sénat une proposition de loi pour l'abrogation de l'offense au Président de la République, loi archaïque de 1881, héritée du crime de lèse-majesté et inutilisée depuis Pompidou.

Quand vous entendrez ce témoignage, M'Hamed Bellouti sera passé en appel, jeudi 5 mars, contre le prince Jean Sarkozy qui chevauchant son scooter a percuté en 2007 le véhicule de M'Hamed et a pris la fuite. En première instance M'Hamed a été condamné à 2000 euros de dommages et intérêts pour procédure abusive. En appel, le prince demande 4000 euros, sans doute pour une association caritative. Maria Vuillet relaxée en première instance sera également passée en appel vendredi 6 mars pour outrage au sous-préfet d'Ile de France.

Je vous invite à aller sur le site du CODEDO (COllectif pour la DEpénalisation du Délit d'Outrage) et à signer la pétition en ligne. Nous l'avons vu avec le projet de fichier EDVIGE, nous le voyons avec la criminalisation de l'action militante, avec le fichage ADN pour des motifs qui outrepassent les lois, la multiplication des gardes à vue, des humiliations, des interpellations musclées, des répressions en tous genres, que nous devons être vigilants et combatifs.

Nous ne pouvons admettre la mise à mal de nos libertés fondamentales, nous devons résister, rendre public le plus possible ces affaires intolérables et inadmissibles. C'est de cette manière, me semble-t-il que nous pourrons influencer le cours des choses et écrire une autre
histoire.

Alors c'est vrai que cela nous demande beaucoup d'énergie que nous pourrions passer à militer, mais je vous le dis pour l'avoir vécu personnellement, soutenir un gardé à vue ou soutenir un prévenu au tribunal, non seulement ça fait chaud au cœur mais nous obligeons ou obligerons les forces de police ou les juges à être vigilants à ce qu'ils font ou feront. Mais dans la situation actuelle nous ne devons rien lâcher et faire converger toutes nos forces dans ces mobilisations pour nos libertés.

Personnellement, je serais à Saint-Nazaire mardi 10 mars pour soutenir nos camarades contre l'injustice et vous remercie de m'avoir donné la possibilité d'apporter mon témoignage.

Hervé EON

samedi 7 mars 2009

Motion à l’attention de Monsieur le Sous préfet de St-Nazaire

Remise à l’issue de la manifestation du 7 mars 2009
« Contre la répression du mouvement social Défendons nos Libertés ! »

Le 29 janvier à Saint-Nazaire, l’intervention violente des forces de police contre la manifestation a provoqué des affrontements entraînant des arrestations, des inculpations, et plusieurs blessés, dont un grave toujours hospitalisé.
Nous refusons les condamnations prononcées contre les manifestants qui ont comparu le 2 février, et exigeons la libération des prisonniers, la reconnaissance des préjudices et des dédommagements pour les blessés.


Le 10 mars, et début mai d’autres manifestants, passeront en procès pour « participation à rassemblement dissous, violences contre les forces de l’ordre, outrages… », et « atteinte à la dignité du chef de l’Etat pour l’un » ! Nous refusons ces procès et exigeons l’arrêt des poursuites contre les manifestants.

Contrairement à ce qui a pu être dit par le Ministère public aux premiers procès, nous n’avons vu ni « casseurs », ni « scènes de guerre civile » à St Nazaire le 29 janvier 2009, mais une gestion de l’ordre par des moyens et des méthodes disproportionnés, ce qui a entraîné des incidents.
Quand il n’y a pas de déploiement de policier en armes, il n’y a pas de problèmes dans les manifestations Nazairiennes. Mais quand la police tire sur une manifestation familiale avec des armes offensives particulièrement dangereuses (grenades lacrymogènes à tirs tendus, grenades assourdissantes, flash ball…), la population réagit et résiste à l’agression. C’est une réaction de défense légitime : on ne tire pas impunément sur la population venue exprimer démocratiquement ses revendications. Nous remarquons d’ailleurs que pendant ces évènements, les manifestants ont réagi exclusivement contre les forces de l’ordre et ne s’en sont nullement pris aux biens. Nous sommes donc bien loin de la version de l’émeute à laquelle on voudrait nous faire croire.

Nous nous posons de nombreuses questions sur la stratégie actuelle de gestion des manifestations et actions revendicatives. L’Etat tente de nous faire peur en nous fichant. Il tente de nous faire mal en nous réprimant grâce à un arsenal juridique de plus en plus répressif ou en blessant gravement des manifestants. On refuse de nous entendre, et au besoin on tente de nous bâillonner, par la peur ou par les coups.

Nous verrons dans les prochaines manifestations s’il s’agit d’un choix délibéré d’une stratégie de la tension, qui vise à juguler nos libertés d’expression. En ce qui concerne celle du 29 janvier, nous vous informons que nous déposons une saisine de la Commission nationale de déontologie de la sécurité, afin de faire la lumière sur les dérives en matière de sécurité constatées ce jour là.

Dans tous les cas nous tenons à vous exprimer que nous refusons toute logique de peur et de renoncement à nos justes revendications.

Saint-Nazaire, le 7 mars 2009

CODELIB de Saint-Nazaire (Comité de défense des libertés fondamentales contre les dérives sécuritaires, composé de : Les Alternatifs - ATTAC St-Nazaire et Presqu'île - Collectif 44=Breizh - Comité de soutien à Mikaël - Emgann - FCPE - FSU - Label Gauche - LDH - MRAP - No Pasaran - NPA - PCF - PS - SDEN-CGT - SLB - UDB - UL-CFDT - USM-CGT - Union Syndicale Solidaires - Les Verts, et des individuEs.)
c/o LDH - AGORA 1901, 2bis rue Albert de Mun - 44600 Saint-Nazaire, ou sur internet : www.codelib.info

Manifestation soutenue également par : Les Alternatifs 44 - CGT Port autonome Nantes-St-Nazaire - Collectif nantais contre les dérives sécuritaires – Comité de soutien à Sami Nenméziane - Emancipation Tendance intersyndicale - LO - OCL - PG - SUD éducation 44 - UD CGT 44 – UL -GT St-Nazaire - UL UNSA St-Nazaire -Union syndicale Solidaires 44


Cliquez ici pour télécharger le discours prononcé lors de la mobilisation du 7 mars 2009 au format PDF.

vendredi 6 mars 2009

Mobilisation contre la répression St Nazaire 7 mars

Communiqué de presse du 6 mars

MOBILISATION CONTRE LA REPRESSION A SAINT-NAZAIRE
Samedi 7 MARS 2009

Manifestation régionale à Saint-Nazaire : Samedi 7 mars à 15h devant le tribunal

• Contre la répression

• Pour le respect des libertés fondamentales (expression, manifestation, droit de grève...)

• Pour la libération des condamnés, la levée des peines et l'arrêt des poursuites pour les manifestants criminalisés, ici ou ailleurs.

Le Cortège ira du Tribunal à la sous-préfecture où une délégation sera reçue pour transmettre nos revendications.

Un départ collectif est organisé depuis Nantes :

Rendez-vous à 13h30 devant la Maison des Hommes et des Techniques - machines de l'ïle - Nantes, Bd Léon Bureau Tram Chantiers Navals. Parking gratuit possible.


Manifestation à l'initiative du CODELIB de Saint-Nazaire (Comité de défense des libertés fondamentales contre les dérives sécuritaires), composé de :

Les Alternatifs - ATTAC St-Nazaire et Presqu'île - Collectif 44=Breizh - Comité de soutien à Mikaël - Emgann - FCPE - FSU - Label Gauche - LDH - MRAP - No Pasaran - NPA – Objecteurs de Croissance - PCF - PS- SDEN-CGT - SLB - UDB - UL-CFDT - USM-CGT - Union Syndicale Solidaires - Les Verts, et des individuEs.

Manifestation soutenue par :

Les Alternatifs 44 - CGT Port autonome Nantes-St-Nazaire - Collectif nantais contre les dérives sécuritaires - Emancipation Tendance intersyndicale - LO - OCL - PG - SUD éducation 44 - UD CGT 44 - UL UNSA St-Nazaire -Union syndicale Solidaires 44.

Appellent également à la manifestation :

Comité de soutien à Sami Benméziane - POI - UL-CGT St-Nazaire.

Débat sur la criminalisation des luttes sociales

Avec Evelyne SIRE-MARIN, Magistrat, membre du comité central de la Ligue des Droits de l'Homme, et des Témoins et Victimes de la répression actuelle

17H30, à la Maison de quartier d'Avalix
3 rue du Docteur Calmette - St Nazaire

Codelib c/o LDH - AGORA 1901,2bis rue Albert de Mun - 44600 Saint- Nazaire,ou sur internet: http://www.codelib.info/



jeudi 5 mars 2009

Permanences pour le recueil de témoignages sur les violences policières du 9 au 13 mars

Le CODELIB organise pour la troisième semaine consécutive des permanences pour recueillir les témoignages de témoins ou de victimes de violences policières à la Maison des Associations, Agora 1901, 2, bis av. Albert de Mun 44600 Saint-Nazaire, du 9 au 13 mars.

Les salles sont réservées au nom de la FCPE :

Lundi 9 mars, de 18 à 20 heures, box 1
Mardi 10 mars, de 17 à 19 heures, box 1
Mercredi 11 mars, de 18 à 20 heures, box 1
Jeudi 12 mars, de 17 à 19 heures, box 2
Vendredi 13 mars, de 18 à 20 heures, box 1

Qu'on se le dise !

http://www.codelib.info/

lundi 2 mars 2009

Soutenir le Codelib


  • Pour soutenir le codelib, vous pouvez envoyer un bon de soutien à l'adresse suivante:
Codelib c/o LDH - La maison des associations, Agora 1901 - 2 bis avenue Albert de Mun - 44600 Saint-Nazaire.

Cliquez- ici pour télécharger les bons de soutien.

  • Consultez notre agenda pour connaître nos diverses actions.

  • Pour nous contacter:
Codelib c/o LDH - La maison des associations, Agora 1901 - 2 bis avenue Albert de Mun - 44600 Saint-Nazaire.

Tél: 06 30 39 16 67

E-mail: codelibsaintnazaire@gmail.com