samedi 7 mars 2009

Motion à l’attention de Monsieur le Sous préfet de St-Nazaire

Remise à l’issue de la manifestation du 7 mars 2009
« Contre la répression du mouvement social Défendons nos Libertés ! »

Le 29 janvier à Saint-Nazaire, l’intervention violente des forces de police contre la manifestation a provoqué des affrontements entraînant des arrestations, des inculpations, et plusieurs blessés, dont un grave toujours hospitalisé.
Nous refusons les condamnations prononcées contre les manifestants qui ont comparu le 2 février, et exigeons la libération des prisonniers, la reconnaissance des préjudices et des dédommagements pour les blessés.


Le 10 mars, et début mai d’autres manifestants, passeront en procès pour « participation à rassemblement dissous, violences contre les forces de l’ordre, outrages… », et « atteinte à la dignité du chef de l’Etat pour l’un » ! Nous refusons ces procès et exigeons l’arrêt des poursuites contre les manifestants.

Contrairement à ce qui a pu être dit par le Ministère public aux premiers procès, nous n’avons vu ni « casseurs », ni « scènes de guerre civile » à St Nazaire le 29 janvier 2009, mais une gestion de l’ordre par des moyens et des méthodes disproportionnés, ce qui a entraîné des incidents.
Quand il n’y a pas de déploiement de policier en armes, il n’y a pas de problèmes dans les manifestations Nazairiennes. Mais quand la police tire sur une manifestation familiale avec des armes offensives particulièrement dangereuses (grenades lacrymogènes à tirs tendus, grenades assourdissantes, flash ball…), la population réagit et résiste à l’agression. C’est une réaction de défense légitime : on ne tire pas impunément sur la population venue exprimer démocratiquement ses revendications. Nous remarquons d’ailleurs que pendant ces évènements, les manifestants ont réagi exclusivement contre les forces de l’ordre et ne s’en sont nullement pris aux biens. Nous sommes donc bien loin de la version de l’émeute à laquelle on voudrait nous faire croire.

Nous nous posons de nombreuses questions sur la stratégie actuelle de gestion des manifestations et actions revendicatives. L’Etat tente de nous faire peur en nous fichant. Il tente de nous faire mal en nous réprimant grâce à un arsenal juridique de plus en plus répressif ou en blessant gravement des manifestants. On refuse de nous entendre, et au besoin on tente de nous bâillonner, par la peur ou par les coups.

Nous verrons dans les prochaines manifestations s’il s’agit d’un choix délibéré d’une stratégie de la tension, qui vise à juguler nos libertés d’expression. En ce qui concerne celle du 29 janvier, nous vous informons que nous déposons une saisine de la Commission nationale de déontologie de la sécurité, afin de faire la lumière sur les dérives en matière de sécurité constatées ce jour là.

Dans tous les cas nous tenons à vous exprimer que nous refusons toute logique de peur et de renoncement à nos justes revendications.

Saint-Nazaire, le 7 mars 2009

CODELIB de Saint-Nazaire (Comité de défense des libertés fondamentales contre les dérives sécuritaires, composé de : Les Alternatifs - ATTAC St-Nazaire et Presqu'île - Collectif 44=Breizh - Comité de soutien à Mikaël - Emgann - FCPE - FSU - Label Gauche - LDH - MRAP - No Pasaran - NPA - PCF - PS - SDEN-CGT - SLB - UDB - UL-CFDT - USM-CGT - Union Syndicale Solidaires - Les Verts, et des individuEs.)
c/o LDH - AGORA 1901, 2bis rue Albert de Mun - 44600 Saint-Nazaire, ou sur internet : www.codelib.info

Manifestation soutenue également par : Les Alternatifs 44 - CGT Port autonome Nantes-St-Nazaire - Collectif nantais contre les dérives sécuritaires – Comité de soutien à Sami Nenméziane - Emancipation Tendance intersyndicale - LO - OCL - PG - SUD éducation 44 - UD CGT 44 – UL -GT St-Nazaire - UL UNSA St-Nazaire -Union syndicale Solidaires 44


Cliquez ici pour télécharger le discours prononcé lors de la mobilisation du 7 mars 2009 au format PDF.