lundi 24 décembre 2018

DESARMONS LA POLICE

NOUS, BLESSÉS PAR DES GRENADES ET DES LANCEURS DE BALLES DE DEFENSE


NOUS, personnes blessées et mutilées par le Lanceur de Balles de Défense de 40 millimètres,

Nous, personnes blessées et mutilées par des grenades GLI F4 et de désencerclement (DMP),

Nous, personnes proches et soutiens de personnes blessées et mutilées par des armes de police,

Nous, avocat(e)s portant les plaintes et requêtes de personnes gravement blessées par des armes de police devant les juridictions pénales, civiles et administratives,


DÉNONÇONS

  • la violence extrême exercée par les forces de l'ordre à notre encontre et à l'encontre de l'ensemble des manifestant-es au cours des mois de novembre et décembre 2018,

  • l'utilisation systématique qui a été faite de grenades explosives (GLI F4 et DMP) et du LBD 40 lors des actions et manifestations de « gilets jaunes », ainsi que des manifestations lycéennes, dans le but de blesser grièvement

    des manifestants au visage et d'intimider la population, de la dissuader par la peur d'exercer son droit de manifester,

  • le déni des représentants politiques par rapport à la réalité de la violence que nous avons subie et les messages de soutien exprimés systématiquement à l'attention des forces de l'ordre, quand bien même de nombreuses personnes ont été grièvement blessées,

    AFFIRMONS

  • que les principes de nécessité, de proportionnalité de l'usage des armes et de riposte graduée ne sont pas respectés,

  • que l'identification des policiers, et donc des porteurs d'armes, est rendue impossible par des pratiques systématiques de camouflage et de dissimulation (absence de matricule, tenues civiles, port de cagoules et de casques de moto ou de skateboard, absence d'écussons et de brassards...)

  • que les moyens de force intermédiaire (armes dites « à létalité réduite ») introduites par la Loi de Sécurité Intérieure de 2003 (flashball, grenades de désencerclement, lanceurs de balles de défense), ainsi que les grenades à effet de souffle (GLI F4) sont classés par la réglementation comme armes de guerre et présentent une dangerosité certaine.

  • que ces armes sont utilisées hors des cadres réglementaires. Leurs porteurs ne sont bien souvent pas à l'arrêt au moment du tir, ne visent pas uniquement les membres inférieurs, supérieurs ou le torse mais atteignent des manifestants en pleine tête, que leur formation ou leur habilitation n'est pas rapportée et qu'ils utilisent ces armes hors de tout cadre de légitime défense ou d'état de nécessité.

EXIGEONS

  • l'interdiction immédiate et définitive des pistolets dits Flash-ball et lanceurs de balles de gomme de 44 mm, des Lanceurs de balles de défense de 40 mm et des grenades de désencerclement DBD / DMP 95, ainsi que les grenades GLI-F4, par la force publique dans les opérations de maintien de l'ordre

  • la publication de l'inventaire complet des stocks de ces armes en dotation chez les forces de l'ordre françaises

  • la publication des expertises balistiques de ces armes et de l'ensemble des rapports produits sur les armes en dotation chez les forces de l'ordre françaises par le Centre de Recherche, d'Expertise et d'Appui Logistique (CREAL) et par le Bureau de l'Armement, des Munitions et des moyens de Protection (BAMP)

  • la publication de toutes les instructions relatives à l'utilisation de l'ensemble des lanceurs de Flash-Ball 44 mm, de LBD 40 et de leurs munitions, des grenades DBD / DMP 95 dites de "désencerclement" et de la grenade GLI F4,

  • la garantie d'une impartialité totale de la part des agents de l'IGPN lorsqu'il s'agit d'enquêter sur les conditions des blessures et à l'occasion des auditions de victimes.

  • l'évaluation et la prise en compte systématique du préjudice psychologique (ITT psychologiques) par les Unité Médico-Judiciaires (UMJ)

  • la compensation automatique par l'État à hauteur de 100 % des frais médicaux engagés par les blessés jusqu'à la stabilisation du préjudice

    Pour plus d'informations :

    assemblee-blesses [a-rot-basse] riseup.net 


jeudi 5 juillet 2018

LA POLICE TUE AU BREIL : COMMUNIQUÉ DE L’ASSEMBLÉE DES BLESSÉS PAR LA POLICE


LA POLICE TUE AU BREIL : COMMUNIQUÉ  DE L'ASSEMBLÉE DES BLESSÉS PAR LA POLICE

Mardi 3 juillet au soir, un jeune homme est mort. Bubakar, 22 ans, a été abattu par un CRS au Breil, au nord de Nantes. 

Alors qu'il était au volant, un tir à balle réelle dans le cou lui a ôté la vie. Tous les témoins directs de la scène parlent d'un tir « à bout portant » alors qu'il n'y avait aucun danger pour les forces de l'ordre.


L'assemblée des blessés rappelle :

1- Que les événements du Breil allongent dramatiquement le bilan des dommages causés par la police en Loire-Atlantique. En quelques mois, il s'agit du deuxième décès à Nantes lors d'une opération de police. Par ailleurs, trois manifestants ont été gravement blessés au visage dans les manifestations du printemps. Un manifestant a eu la main arrachée sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Plusieurs centaines d'autres ont été blessés à des degrés divers par les armes de répression. Notre département est devenu un véritable laboratoire des violences policières.

2 – Que les tirs à balles réelles se sont banalisés. Un récent rapport de l'IGPN évoque une augmentation de 54% des tirs par arme à feu dans la police en 2017. Une évolution considérable, directement liée à la « présomption de légitime défense » dont disposent désormais les policiers. C'est dans ce contexte que Bubakar a été abattu. Le sentiment de présomption d'un policier peut donc faire cesser une vie à tout moment.  

3- Que le drame du Breil est la conséquence de la militarisation du maintien de l'ordre. Depuis 20 ans, le nouvel arsenal répressif habitue les policiers à viser, à tirer, à presser sur la détente et à atteindre le plus précisément leurs cibles humaines. Avec les Flash-Ball, puis les LBD 40, l'acte de faire feu en direction d'individus, qui était jusqu'alors exceptionnel, s'est banalisé. A présent, il arrive de plus en plus fréquemment que les armes à feu remplacent les balles en caoutchouc. 

4- Que le tireur fait partie des très nombreux CRS que la maire de Nantes, Johanna Rolland, a demandé en renforts en septembre dernier. Depuis, ces effectifs, en surnombre, multiplient les patrouilles, les violences, les contrôles dans les quartiers populaires, et la répression des manifestations.

Enfin et surtout, l'assemblée des blessés par la police envoie tout son soutien aux proches de Bubakar et appelle à ce que cessent l'impunité et la militarisation des forces de l'ordre.



dimanche 1 juillet 2018

Gardes à vue du lycée Arago: une plainte pour faux vise un commissaire




Gardes à vue du lycée Arago: une plainte pour faux vise un commissaire

Par

La garde à vue d'un photographe indépendant arrêté au lycée Arago, le 22 mai à Paris, a donné lieu à un PV falsifié, selon son avocat. Une plainte pour « faux en écriture publique » vient d'être déposée contre le signataire, un commissaire divisionnaire.

Cinq heures dans un bus surchauffé, sans pouvoir boire ni aller aux toilettes. Deux nuits de garde à vue, et parfois encore une nuit au dépôt. Des droits notifiés tardivement. Des familles sans nouvelles. Les arrestations de 102 jeunes manifestants, dont 40 mineurs, effectuées le 22 mai au lycée Arago, dans le XIIe arrondissement de Paris, ont suscité une indignation légitime.

Colère d'autant plus forte que ces jeunes ont été poursuivis pénalement pour « participation délictueuse à un attroupement » et « intrusion dans un établissement scolaire » (ce second délit ayant été créé sous Nicolas Sarkozy), cela dans une volonté affichée de réprimer le mouvement lycéen et étudiant mobilisé contre Parcoursup.

Pour essayer de justifier auprès du parquet le retard important dans la notification des droits des personnes gardées à vue, la préfecture de police avait argué de « circonstances exceptionnelles et insurmontables engendrant une notification tardive des mesures et exécution des droits afférents ». Le parquet de Paris avait, pour sa part, évoqué des retards dus au dispatching entre agplusieurs commissariats de Paris et de la petite couronne, ainsi que le fait que quelques jeunes aient refusé de donner les coordonnées de leurs parents.

Il semble en fait que les services de police aient mal pris en charge le grand nombre de personnes gardées à vue et aient tenté de camoufler les entorses faites à la procédure pénale.

L'avocat d'un photographe indépendant arrêté dans le lycée Arago alors qu'il effectuait son travail vient ainsi de déposer une plainte pour « faux en écriture publique », contre un commissaire divisionnaire ayant rédigé l'« avis parquet » de placement en garde à vue de son client. Me Vincent Ollivier a adressé cette plainte au doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Paris lundi 25 juin, selon des informations obtenues par Mediapart.Le photographe en question, qui travaille pour le collectif La Meute, a été arrêté le 22 mai à 20 h 20 dans le lycée Arago, et ses droits ne lui ont été notifiés que le lendemain à 2 h 50, soit 6 h 30 plus tard, alors qu'ils auraient dû l'être immédiatement. Pour justifier les « circonstances exceptionnelles et insurmontables » qui ont provoqué ce retard, le commissaire divisionnaire explique dans son « avis parquet » que les CRS lui ont présenté « environ 90 personnes » arrêtées à Arago, alors qu'il se trouvait à son service, la Sûreté territoriale de Paris, sis boulevard Bourdon (IVe arrondissement). Le PV est prétendument rédigé et signé à 21 h 40. 

Premier argument du commissaire : « Le véhicule de transport de l'interpellé a été encerclé par les manifestants et de ce fait n'a pu quitter les lieux immédiatement. » Deuxième argument : « Le lieu de l'interpellation est éloigné de plusieurs arrondissements du commissariat central du XIIe arrondissement, et la circulation est bloquée sur plusieurs grands axes entre ces deux points. »

Or aucun des gardés à vue n'a été transféré boulevard Bourdon, contrairement à ce qu'indique le PV, relève Me Ollivier. En outre, le tampon apposé sur la signature en bas du PV est celui de la Brigade des réseaux ferrés, sise rue de l'Évangile, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Comment un commissaire de police se prétendant dans son service dans le IVe arrondissement aurait-il pu signer un PV sur lequel figure le tampon d'un autre service, situé dans le XVIIIe arrondissement ?

L'avocat remarque par ailleurs que le lycée Arago n'est situé qu'à un kilomètre du commissariat central du XIIe, contrairement à ce qui est indiqué sur l'« avis parquet ». Par ailleurs, le photographe a été transféré uniquement dans les locaux de la rue de l'Évangile dans le XVIIIe, ce que l'auteur du PV ne pouvait ignorer. Enfin, aucun encerclement du bus où se trouvaient une soixantaine de jeunes interpellés n'a été constaté par les mis en cause et les témoins. En fait, à l'heure où le PV était censé être rédigé, 21 h 40, le bus se trouvait déjà sur le parking de la Brigade des réseaux ferrés, dans le XVIIIe, où il restera de longues heures avec ses occupants entassés à l'intérieur.

Conclusion de Me Ollivier : ce PV est un faux intellectuel et matériel, qui vise à éviter l'annulation des gardes à vue et du reste de la procédure. Le signataire de ce document litigieux, le commissaire divisionnaire Vincent Lafon, chef de la Sûreté territoriale de Paris, était auparavant en poste au commissariat d'Aulnay-sous-Bois, où ses méthodes de travail ont été critiquées lors de « l'affaire Théo », faisant alors ressurgir une condamnation plus ancienne qui date de ses années à la Bac. Sollicité mercredi 27 juin par Mediapart, Vincent Lafon n'a pas donné suite.


Selon l'un de ses collègues, tous les policiers mobilisés pour les gardes à vue du 22 mai (128 personnes arrêtées en tout, dont 102 dans le lycée Arago) ont été envoyés rue de l'Évangile, où « seuls les locaux du Centre de traitement judiciaire étaient assez grands pour faire face à l'afflux de personnes arrêtées ». « Le papier à en-tête utilisé pour l'avis parquet est celui de la Sûreté territoriale, et la Marianne [le tampon officiel – ndlr] est celle que l'on trouve sur place rue de l'Évangile », ce qui ne remettrait pas en cause sa licéité.

Quant au contenu de « l'avis parquet » lui-même, il aurait été décidé par les policiers en accord avec le parquet, pour autoriser les gardes à vue alors que les horaires légaux étaient dépassés. « Il faut aussi comprendre que 128 gardes à vue en plus de l'activité quotidienne des commissariats, qui sont déjà bien chargés, c'est difficilement gérable », ajoute ce policier.

samedi 21 avril 2018

Conférence de presse assemblée des blessés 19 Avril 2018




L'assemblée des blessés par la police a tenu une conférence de presse le jeudi 19 avril  devant la préfecture de Nantes, avec des soignants présents à Nantes et sur la ZAD. Depuis le 9 avril, début des expulsions sur la zone, nous comptabilisons plus de 300 blessés, dont de nombreux gravement.
Ci-joint :
- Le livret récapitulant les armes utilisées et les blessures causées
- Une photo de l'action menée : un dépôt devant la préfecture des grenades tirées sur la ZAD.
- Un premier retour de Ouest-France sur l'action.

mercredi 4 avril 2018

Nantes "fab-lab" de la répression policière


Observatoire nantais des libertés
Communiqué
Nantes, le 3 avril 2018

 

Respecter le droit de manifester

 

L'Observatoire nantais des libertés est présent aux différentes manifestations afin de regarder l'exercice du droit de manifester.

 

Une manifestation avait lieu ce samedi 31 mars à Nantes, dernier jour de la trêve hivernale, à l'appel parallèle de différentes organisations associatives et syndicales, de personnes et de deux collectifs : une Assemblée du 31 mars et un Collectif logement. La manifestation partie de Commerce a parcouru Miroir d'eau, rues Henri IV et Sully, Préfecture, cours des Cinquante Otages et Olivier De Clisson.

 

Comme c'est le cas pour différentes manifestations depuis plusieurs mois, celle-ci a été très fortement encadrée par deux rangs de policiers casqués avec boucliers, certains matraque en main ; une nouvelle fois, l'hélicoptère de la gendarmerie était présent. 

 

Les organisateurs avaient annoncé que le parcours se terminait devant l'ancienne maison de retraite occupée rue Maurice Sibille - Ouest-France et Presse-Océan 29 mars.

Lorsque pour y aller la manifestation a emprunté la rue Kervégan, la police a empêché par la force de l'emprunter en donnant des coups et arrachant au passage des banderoles et un pied de biche géant en carton transportés par des manifestants. La police a lancé des grenades lacrymogènes et la manifestation été refoulée à la croisée des trams. Des manifestants ont alors voulu passer par le Cours Franklin Roosevelt toujours pour aller rue Maurice Sibille. De nouveau, la police a lancé des grenades lacrymogènes. Des personnes allées à la rencontre de la police ont appris que celle-ci avait décidé que la manifestation n'avait pas le droit de se rendre rue Maurice Sibille et devait se disloquer place du Bouffay.
Il apparaît alors que la police n'a pas pris contact avec les organisateurs avant ou au moment de la manifestation pour dire que le lieu annoncé de fin de manifestation n'était pas autorisé. Il n'est pas acceptable que police et Préfecture décident par la force du lieu de dispersion d'une manifestation plutôt que par la concertation.

Plus tard, en fin d'après-midi, alors que des personnes s'étaient regroupées tranquillement devant l'ancienne maison de retraite, la police s'est postée aux deux côtés de la rue et est de nouveau intervenue en lançant au moins une grenade de désencerclement.

L'Observatoire nantais des libertés considère que dans ces deux situations, la police n'a pas accompli sa mission de manière proportionnée et adaptée. La Préfecture a une double mission de maintien de l'ordre public : protéger les personnes - y compris les manifestants - et les biens et faire respecter les libertés dont le droit de manifester. L'Observatoire nantais des libertés demande que la police accomplisse cette mission de service public de manière proportionnée et adaptée.
 
Ces situations font écho à d'autres, comme celle de policiers contre des lycéens rassemblés devant le lycée Jean Perrin à Rezé pour en bloquer l'entrée le 22 mars au matin : des lycéens ont été frappés à coup de matraque sans qu'aucun heurt préalable n'ait pu être constaté.

Par ailleurs, il a été rapporté à l'issue de la manifestation de samedi et la presse en a parlé ce jour qu'un jeune migrant a été pris dans une voiture et malmené par plusieurs personnes non identifiées. II a porté plainte et la lumière doit être faite sur cette affaire.

L'Observatoire nantais des libertés avec les associations Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l'Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l'Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l'Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse. ONL@rezocitoyen.net

vendredi 9 mars 2018

[Bordeaux - 17 mars 2018] Journée internationale contre les violences policières

 ​« Mur contre l’oubli »
Hommage aux victimes de violences policières
Bordeaux – Samedi 17 mars 2018

13h30 – Place Camille Julian

 
Respirez plus fort
que le souffle du bourreau

A toutes les victimes de la police au dessus des lois
soumises aux contrôles d’identité abusifs - asphyxiées - insultées - mutilées - électrocutées - contrôlées au faciès - gardées à vue abusivement - matraquées - étouffées - battues à mort - abattues par balles - fouillées systématiquement noyées - violées - tasées - meurtries par Flash-Ball - humiliées - politique du chiffre - politiques sécuritaires - délits d’outrage et de rébellion surexploités - falsifications ou disparitions de preuves - mises en danger ou tuées par des courses poursuites - dépouillées - menacées par des tirs à balles réelles - suicidées par les matons - pratiques policières meurtrières - crimes racistes - impunités policières - mépris des familles ... il faut que ça cesse ! 

A toutes les victimes de l'état d'urgence
discrimination - ciblage des musulmans - perquisitions administratives massives, disproportionnées et non motivées - forces de l’ordre cagoulées - interventions traumatisantes devant des enfants - ouverture par la force de la porte sans justification - usage de la contrainte ou atteinte aux biens disproportionnés - refus d’accès à des lieux publics - licenciements - perte des habilitations professionnelles - mise en isolement de détenus - assignations restreignant la liberté d’aller et venir - régime très lourd de pointage et de main- tien à domicile - assignations sur notes blanches - contrôles d’identité généralisés et discrétionnaires - fouilles de bagages et visites de véhicules massivement utilisées - gravité des atteintes aux libertés - interdiction de manifester ou de se réunir (IMR) - interdictions de séjour pour les manifestants - utilisations assumées de l’état d’urgence pour maintenir l’ordre - port d’armes permanent pour les policiers - mesures permanentes restrictives des libertés - suspension de l’état de droit ... iil faut que ça cesse ! 

A toutes les victimes de la répression des manifestant-es-s
blessées - mutilées - brûlées - gazées - matraquées - nassées - pourchassées - frappées à terre - plaquées au sol - menacées - estropiées par Flash-Ball - contrôlées - touchées par tir tendu de grenade lacrymo. - menottées et frappées au visage - touchées par projectile - mises en joue - interpellées - humi- liées en garde à vue - délits d’outrage et de rébellion surexploités - empêchées de filmer - non assistées et non exfiltrées - comparutions immédiates - repoussées violemment - passées à tabac - interdites de séjour, de manifester ou de se réunir - emprisonnées - amendes - intimidations et harcèlements judiciai- res - poursuites abusives ... il faut que ça cesse ! 

A toutes les victimes de la chasse aux migrant-es-s
traquées - harcelées - chassées - stigmatisées - délit de solidarité - enfermées - emprisonnées sans avoir commis de délit - harcèlement policier - humiliées - parquées - mineurs abandonnés - enfants disparus - droit d’asile remis en cause - exclues - expulsées - reconduites violemment aux frontières - France condamnée plusieurs fois par la CEDH - privées de liberté - fichées - test osseux - centres de rétention anxiogènes et traumatisants - volées - confinées - déshumanisées - couvertures confisquées - victimes de racisme - enfermement croissant des enfants - dignité bafouée - démantèlements violents de camp - stig- matisées - niées dans leur identité et leur expérience - violées - tuées - exploitées - frappées - prostituées - barbelés - sans logement - frontières - barbelés - murs - frontex ... il faut que ça cesse ! 

A toutes les victimes de la société de contrôle
réseaux-socialisées - vidéo-surveillées - géo-localisées - fichées - espionnées - fouillées - présumées coupables - manipulées - formatées - loi renseignement - marchandisées - écoutes téléphoniques - IMSI- catcher - autocensure - lanceurs d’alerte réprimés - saisie de données de messagerie électronique - scan- nées - désinformées - flashées - métropolisées - numérisées - piratées - criminalisées - exilées - intercep- tion de correspondances électroniques - smartphones - bracelets électroniques - caméras piétons - FNAEG - drones - prélèvements ADN - disparition du juge d'instruction indépendant - big data - techni- ques intrusives - collectes massives de données - surveillance généralisée - Edward Snowden - algorith- mes - contrôle de la pensée, des corps et du portefeuille - TES - données biométriques - évitement du processus parlementaire - mouchards - objets connectés - Big Brother - instrumentalisation de la peur - identification et contrôle permanents - loi numérique - violation de la vie privé-e... il faut que ça cesse ! 

L’Etat policier, les crimes impunis, les violences, les répressions... Ça commence à se savoir... Il faut que ça cesse ! 

A toutes les victimes 

Solidairement le collectif Contre Les Abus Policiers à vos côtés
C.L.A.P33 - Collectif contre Les Abus Policiers


 
Tract à télécharger sur le site du CLAP




Communiqué du collectif Contre Les Abus Policiers – C.L.A.P33

En solidarité avec le Collectif Opposé aux Brutalités Policières, initiateur il y a 21 ans de ces journées anti-répression à Montréal ;
https://www.cobp.resist.ca/fr/node/7498
https://www.cobp.resist.ca/fr/category/dossiers/15-mars-journ-e-internationale-contre-la-brutalit-polici-re

En solidarité avec la marche contre les violences policières, la chasse aux sans papiers, aux migrant.e.s... à Paris le 17 mars 2018 ;
https://paris.demosphere.eu/rv/58569

En solidarité avec les familles endeuillées qui réclament et vérité et justice avec force et dignité ;
https://www.bastamag.net/Les-policiers-francais-ont-abattu-18-personnes-en-2017

En solidarité avec toute personne frappée, violée, humiliée, mutilée,  insultée, toujours contrôlée, arrêtée arbitrairement, emprisonnée arbitrairement, amendée à l’outrage etc… ;
http://www.sudouest.fr/2017/09/28/le-nombre-de-plaintes-contre-la-police-a-fortement-augmente-en-2016-3815412-4697..php

En solidarité localement et en focus :

- avec les étudiant-e-s matraqué-e-s le 6 mars dernier dans un amphi de la fac de La Victoire ;
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/bordeaux-confrontation-musclee-entre-etudiants-policiers-1436247.html
https://rue89bordeaux.com/2018/03/tensions-coups-matraque-a-luniversite-bordeaux-victoire/

- avec le comité Vérité et Justice pour Adama Traoré 33 ;
https://fr-fr.facebook.com/La-v%C3%A9rit%C3%A9-pour-Adama-160752057668634/

notre collectif rendra hommage à toutes les victimes de violences policières, samedi 17 mars 2018 à Bordeaux.

Nous vous donnons rendez-vous à 13h30, place Camille Julian, pour une action pacifique et non violente : " Le mur contre l’oubli "
https://youtu.be/k7WMUrj2rug

Lire/Imprimer le tract qui sera distribué :
http://data.over-blog-kiwi.com/1/49/06/20/20170310/ob_0daf9c_a-nos-victimes.pdf

Pour porter plainte contre les forces du désordre :
http://clap33.over-blog.com/2018/03/guide-juridique-comment-porter-plainte-contre-la-police.html

Parce qu’il faut qu’ça se sache ! Parce qu'il faut qu'ça cesse !
Le collectif Contre Les Abus Policiers – C.L.A.P33
Le 9 mars 2018
collectif.clap33@gmail.com
http://clap33.over-blog.com/

-- 
collectif Contre Les Abus Policiers - Bordeaux [Fr]
http://clap33.over-blog.com/

Pour nous écrire, pour témoigner :
collectif.clap33@gmail.com

Notre manifeste :
http://clap33.over-blog.com/pages/Le_manifeste-1768283.html






mercredi 14 février 2018

Fusil d'assaut v/s Manif étudiante jeudi 08/02 à Nantes


Courrier des personnels, doctorant-e-s de la fac
par rapport à la présence d'un fusil d'assaut à proximité du campus sciences et des lycées Michelet et Loquidy :
 "Communiqué de presse du personnel de l'université contre la répression du mouvement étudiant.

Protestation contre la présence d'armes de guerre aux abords de la manifestation étudiante du 8 février 2018 à Nantes

 Ce jeudi 8 février après-midi, à Nantes, des étudiants et lycéens au nombre d'environ 600 ont entrepris une nouvelle manifestation contre la réforme des modalités d'accès à l'université. Alors qu'ils défilaient pacifiquement sans constituer la moindre menace pour quiconque, ils ont dû faire face, au niveau de la Faculté des sciences, à un important dispositif policier. Et, comme en témoigne la photographie jointe, certains des CRS en présence étaient équipés de fusils d'assaut.

Rappelons que la dotation en fusils d'assaut des forces de police chargées de l'ordre intérieur a été initiée en 2016 au seul motif "qu'elles pouvaient être amenées à intervenir en premier sur une scène d'attentat, avant l'arrivée des forces d'élite spécialisées". Ce qui ne justifie donc en rien la présence de telles armes dans un dispositif de maintien de l'ordre voué à assurer la sécurité publique aux abord d'une manifestation d'étudiants et de lycéens.

Après les deux précédentes manifestations des 1er et 6 février repoussées par des effectifs policiers dont le volume disproportionné a d'ailleurs été souligné par la presse locale, c'est un nouveau pas particulièrement inquiétant qui a été franchi.

 Au nom du principe selon lequel "Qui ne dit mot consent", nous, enseignants-chercheurs, enseignants, doctorants, personnels de l'Université de Nantes, nous élevons pour condamner fermement la présence d'armes de guerre lors des manifestations de nos usagers étudiants. Nous appelons notre Président, M. Olivier Laboux, à prendre une position publique à ce sujet et à saisir Mme la Préfète des conditions actuelles du maintien de l'ordre autour de nos campus.

 Au motif que manifester est un droit constitutionnel et qu'opposer des armes de guerre à une contestation étudiante nous paraît former une atteinte grave et lourde de conséquences au pacte citoyen, nous appelons également l'ensemble des personnels de l'Université de Nantes à se joindre à un débrayage de protestation sur les lieux de travail le mercredi 14 février, de 8 h à 10 h.

Collectif informel de personnels et doctorants, syndiqués ou non syndiqués, opposés, favorables ou indifférents à la réforme en cours des conditions d'accès à l'université "