samedi 20 novembre 2010

Appel de Poitiers pour une Journée nationale d’actions contre la répression et les violences policières le 19 mars 2011

Le CODELIB a participé aux forums anti-répression, organisé par le
comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux à
Poitiers les 13 et 14 novembre 2010.
( cf http://www.antirep86.fr/2010/10/26/forum-antirepression-a-poitiers-les-13-et-14-novembre-2010-centre-socio-culturel-des-3-cites-place-de-france/ )
Outre des débats très intéressants, et des rencontres enrichissantes
d'autres collectifs, il est sortis de ces rencontres l'appel suivant :

Appel de Poitiers pour une Journée nationale d'actions contre la répression et les violences policières le 19 mars 2011

Le Forum antirépression organisé à Poitiers par le Comité poitevin
contre la répression des mouvements sociaux, les 13 et 14 novembre, a
réuni des membres de différents collectifs existant à Toulouse,
Bordeaux, Périgueux, Saint-Nazaire, Tours, Blois, Poitiers et Paris.

Face à la multiplication des intimidations, violences policières,
interpellations, condamnations de toutes sortes qui dessinent un peu
partout un ordre policier généralisé, est sortie des discussions
l'idée d'une journée de mobilisation en France contre les politiques
sécuritaires en cours ou à venir.

Les participants au forum de Poitiers appellent donc tous les
collectifs et les personnes luttant contre la répression à faire du
samedi 19 mars 2011 une Journée nationale d'actions contre les
politiques sécuritaires, au travers d'initiatives qu'ils auront
décidées localement, afin de faire connaître et de développer les
diverses luttes existantes en favorisant leur coordination, et de
construire une mobilisation contre toutes les formes de répression.


Le CODELIB va s'inscrire dans cette dynamique, dont nous vous
tiendrons informé.

jeudi 18 novembre 2010

REPRESSION, VIOLENCES POLICIERES ET JUSTICE A SAINT NAZAIRE

Le texte ci-dessous a été remis aux journalistes lors de la
conférence de presse du CODELIB du 17 novembre 2010

Depuis le 29 janvier 2009, quand une journée nationale d'action
connaît une fin agitée à Saint-Nazaire, des manifestants sont
systématiquement jugés en comparution immédiate. Presque
automatiquement, un même tarif est appliqué par le tribunal local :
pour trois mois de prison ferme requis, c'est deux mois fermes et
presque toujours un mandat de dépôt immédiat !
Ainsi, depuis le 23 septembre 2010, pour 5 manifestations qui se sont
terminées par des heurts entre forces de l'ordre et manifestants, on
peut dresser ce sinistre bilan qui dénombre au moins :
• 64 interpellations (dont une vingtaine de mineurs)
• 60 gardes à vue
• 16 personnes traduites au tribunal au cours de 5 audiences en
comparution immédiate
• 15 jugées : 15 peines de prison ferme prononcées (17 au 16 novembre)
• 12 incarcérées avec mandat de dépôt, dont une détention «
préventive » pour avoir refusé la comparution immédiate !
• Des procès à suivre en novembre, décembre, et jusqu'en mars !
La pensée maîtresse du pouvoir sarkozyste, c'est « taper dur » !
Taper dur sur les acquis sociaux, taper dur sur les salariés, taper
dur sur les petits, taper dur sur les manifestants, taper dur sur les
« casseurs »… Quand il n'y a pas de «casseurs», le pouvoir en
fabrique, au besoin il en infiltre dans les manifestations et suscite
les vocations. Ainsi, on ne peut que se poser cette question :
pourquoi les forces de répression repoussent elles toujours les
manifestants vers le Ruban Bleu, sinon dans l'espoir qu'il y ait de
la casse ? On peut également se demander pourquoi les médias aiment
tant montrer des manifestants, feux de Bengale à la main, poubelles
et buissons enflammés, « casseurs » à terre et menottés ? Autant
d'images-chocs, alors qu'il n'y a eu cet automne ni casse organisée,
ni fonctionnaire de police blessé !
Pour nous, la violence est celle de la répression, organisée par un
pouvoir qui tape dur, avec force bâtons , grenades diverses, flash-
ball, arrestations violentes, humiliations et intimidations de toutes
sortes. Ainsi à Saint-Nazaire, un manifestant a perdu l'usage d'un
pied en 2009, et une passante « bousculée » par les forces de police
a eu les deux poignets fracturés le 12 octobre 2010.
Pourtant systématiquement le Parquet trouve des «casseurs» à
présenter devant les juges : manifestants ne courant pas assez vite,
« meneur » en tongs, salariés syndiqués ou non, lycéens, étudiants,
chômeurs, précaires, marginaux… A chaque fois, le même scénario : ils
ont été raflés bien après la fin des manifestations, loin des heurts
de la sous préfecture. A chaque fois, ils auraient été « reconnus »
sur des photos ou des vidéos policières présentées au Parquet mais
pas à la Défense, et jamais diffusées au tribunal. Procédures
superflues, puisque la parole d'un policier dans un procès-verbal a
force de preuve. A chaque fois, les prévenus connaissent l'horreur de
la garde à vue, les pressions, les conditions dégradantes des cages
du commissariat. A chaque fois, ou presque, les mêmes fonctionnaires
de police déclarent reconnaître les prévenus et parfois font même
valoir leur « traumatisme moral » afin d'obtenir des dommages et
intérêts, quand bien même il n'y a eu aucun policier blessé ! A
chaque fois, le Parquet requiert de la prison ferme et des
incarcérations immédiates. A chaque fois, le tribunal applique de la
prison ferme après des délibérés qui le plus souvent ne dépassent pas
5 minutes. A chaque fois, les fourgons grillagés emportent nos
camarades vers la prison.
Il n'y a pas de bons ou mauvais manifestants comme tentent de le
faire croire le pouvoir et ses relais, il y a juste des manifestants.
Nous serons vigilants et présents lors des audiences qui verront
encore comparaître des manifestants interpellés les jours et les
semaines qui viennent. Nous appelons à la relaxe de toutes les
personnes poursuivies pour avoir manifesté ces dernières semaines, et
à la libération des personnes encore incarcérées.
Nous appelons toutes personnes témoins ou victimes de violences
policières à se faire connaître auprès du CODELIB ou des
organisations signataires de ce texte.
CODELIB -Comité de défense des libertés fondamentales contre les
dérives sécuritaires- 06 30 39 16 67
c/o LDH - AGORA 1901, 2bis rue Albert de Mun - 44600 Saint-Nazaire,
codelibsaintnazaire@gmail.com ou www.codelib.info
composé de : ATTAC St-Nazaire et Presqu'île - Collectif des
objecteurs de croissance - FSU - Label Gauche - Les Alternatifs 44 -
Les Verts - Ligue des Droits de l'Homme - MRAP - NPA - PCF - PG - PS
et des individuEs
La CNT St-Nazaire et Sud-Education 44 joignent également leur
signature à ce texte.

samedi 13 novembre 2010

Conférence de presse du CODELIB

Conférence de presse du CODELIB
Mercredi 17 novembre 2010, 11H00,
Local FSU, 1er étage de la Maison des syndicats,
rue Marceau à Saint-Nazaire

REPRESSION, VIOLENCES POLICIERES
ET JUSTICE A SAINT NAZAIRE


La répression contre le mouvement social d'opposition à la réforme
des retraites à conduit 12 manifestants en détention, et 15
condamnations à de la prison ferme ont déjà été prononcées par le
tribunal de Saint-Nazaire en septembre et en octobre. D'autres procès
de soi-disant « casseurs de flics » (selon les termes du procureur)
sont à venir.

Pourtant, à notre connaissance, les manifestations de cet automne
n'ont fait qu'une seule blessée : Madame V., brutalisée par les
forces de l'ordre à l'issue de la manifestation du 12 octobre, qui a
eu les 2 poignets cassés et connu une intervention chirurgicale.
Madame V est aujourd'hui prête à témoigner, et à engager une action
en justice suite à ces violences et ces blessures subies.
Elle témoignera de son histoire lors de cette conférence de presse.
Ce sera également l'occasion de faire le point sur un certain nombre
de dossiers suivis par le CODELIB:
- La plainte de Pascal vaillant, grièvement blessé au pied le 29
janvier 2009
- Le procès en appel de Marc, lycéen condamné à 4 mois de prison avec
sursis le 10 mars 2009 suite à la manifestation du 29 janvier, alors
que le parquet n'avait requis qu'un mois de prison avec sursis !
(cf sur ce blog)
- Les procès en cours et à venir pour des mineurs et de jeunes
majeurs interpellés dans les manifestations de septembre et d'octobre
2010.
- L'appel aux témoignages sur les violences et la gestion de l'ordre
à Saint-Nazaire que lance le Codelib.
- La situation des personnes toujours emprisonnées
- La gestion sécuritaire de la contestation sociale et la répression
des luttes sociales qui fait que toute contestation se voit
immédiatement criminalisée et réprimée.

Comptant sur votre participation
le CODELIB

CODELIB -Comité de défense des libertés fondamentales contre les
dérives sécuritaires-,
06 30 39 16 67 - codelibsaintnazaire@gmail.com
c/o LDH - AGORA 1901, 2bis rue Albert de Mun - 44600 Saint-Nazaire,
ou www.codelib.info


composé de : ATTAC St-Nazaire et Presqu'île - Collectif des
objecteurs de croissance - FSU - Label Gauche - Les Alternatifs 44 -
Les Verts - Ligue des Droits de l'Homme - MRAP - NPA - PCF - PG - PS
et des individuEs